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Section des Bauges

Qui : Secrétaire de section, Evelyne Niveaux
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Bulletin des Bauges - Juin 2017

Bulletin des Bauges - Juin 2017

FAIRE ENTRER LE PEUPLE À L’ASSEMBLÉE

Aux mêmes remèdes, les mêmes effets
Dès le 8 mai, M. le Président, ex-banquier et ex-ministre de l’économie, concentre ses plus mauvais coups contre les salariés. La suppression des protections du code du travail va conforter le pouvoir de tous les patrons, de la TPE à la multinationale. Le dialogue social ne pourra survivre à un tel déséquilibre. Ainsi s’amorce non pas le renouvellement politique, mais bel et bien la continuité renforcée des inégalités sociales et démocratiques, de l’austérité, des privatisations et de l’affaiblissement programmé des services publics. La nomination du 1er ministre, M. PHILIPPE, député-maire LR, confirme notre analyse de l’orientation libérale « ni de gauche…ni de gauche ».
Dans notre circonscription, la députée sortante, Mme LACLAIS, soutien de M. MACRON, n’obtient pas l’investiture du PS. Manière, sans doute, de ne pas désavouer les réformes libérales du quinquennat mêlant reculs sociaux et cadeaux au patronat. « En Marche » préfère M. MIGNOLA, maire Modem de La Ravoire, vice-président de M. WAUQUIEZ. Les Républicains, déstabilisés, se divisent avec deux candidats.
Aucun de ces prétendants ne s’opposera à l’habilitation de recours aux ordonnances supprimant de fait, dialogue social et débat démocratique au Parlement. Le FN ne peut être un recours : ses parlementaires n’ont jamais manifesté ni voté contre aucune mesure régressive et d’austérité.
Avec tous ceux-là, patrons et banquiers peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Nous autres, salariés, retraités, autoentrepreneurs, qui n’avons que le fruit de notre travail, souffrirons encore plus des déréglementations en tout genre et baisses des prestations promises.
La désunion : une faute politique grave
B. HAMON et J-L MELENCHON portent la responsabilité de la désunion du 1er tour et, donc, de l’absence de la gauche progressiste au second tour. Les efforts consentis par EELV (retrait du candidat) et par le PCF (pas de candidat désigné) n’ont pas permis le déblocage de la situation. Tirons-en les enseignements.
Les 7 millions d’électeurs de J-LM (19,6%) qui viennent d’horizons divers ne suffiront pas pour élire une majorité de progrès. Tout le monde le sait ! Le beau score de J-L Mélenchon et de tous ses soutiens est un point d'appui formidable à condition de créer une dynamique de rassemblement.
Évidemment, ce rassemblement nécessite l’entente de toutes les forces disponibles : FI, Ensemble !, PCF, EELV, hamonistes….
Les conditions imposées par la France Insoumise la rendent impossible. Cette récidive dans la désunion fait le jeu de Macron et du FN sur le dos du peuple. Impardonnable !
Lu dans le Dauphiné Libéré du 4 mai 2017
Déclaration de J-C. BERNARD (Parti de Gauche) un des responsables de la France Insoumise : « Nous sommes prêts à accueillir tous ceux qui partagent nos valeurs. A deux conditions :
- signer la charte de la France Insoumise
- adhérer à notre programme l’Avenir en commun ».
En clair, SE SOUMETTRE … aux Insoumis ? Bizarre, vous ne trouvez pas ?
La bonne réponse : le rassemblement équitable
Le PCF déplore cet état de fait préjudiciable aux intérêts des forces populaires. Fidèle à sa ligne politique de rassemblement, il présente, dans notre circonscription, les candidatures d’ouverture d’Antoine FATIGA, syndicaliste, ancien élu régional Front de Gauche, très actif dans la défense des saisonniers et de Danièle SOMVEILLE, « les socialistes avec HAMON ».
Au 1er tour des législatives, le Parti Communiste Français
vous invite à soutenir les candidats du rassemblement à gauche.

2012-2017 : BILAN DES DÉPUTES DU FRONT DE GAUCHE

Au sein de l'Assemblée nationale sortante, le groupe parlementaire de la Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) comprenait 10 députés Front de Gauche : 7 PCF, 2 Ensemble !, 1 PG.
Ces 10 députés se sont opposés farouchement à l'utilisation de l'article 49.3 (qui est une négation de la démocratie) en travaillant au dépôt de motions de censure de Gauche. Ils ont voté contre toutes les lois régressives (que les deux députées socialistes savoyardes sortantes se targuent d'avoir soutenues) :
- ratification du funeste Traité européen,
- CICE (40 milliards de cadeau au patronat sans contreparties … ni effets sur l'emploi !)
- loi ANI dite - par antiphrase - de sécurisation de l’emploi,
- loi NOTRe dont les Baujus connaissent, hélas, une partie des effets pervers,
- loi Macron « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » qui joue le transport routier contre le ferroviaire, généralise le travail du dimanche dans les zones touristiques, facilite les licenciements économiques entre autres,
- loi « TRAVAIL » dite El-Khomry qui précarise le salariat pour sécuriser le patronat, etc...
Le Groupe GDR a résisté, mais a aussi pris l’initiative de plus de 120 propositions de lois dont
- interdiction de licenciement boursier (rejetée par la Droite et le PS mai 2013),
- garantie du revenu des agriculteurs (rejetée par les mêmes mai 2016),
- suppression du mot « race » de la législation (adoptée mai 2013 non transmise au Sénat !),
- revalorisation des retraites agricoles (adoptée février 2017),
-résolution pour une COP de la finance mondiale, de l’harmonisation et la justice fiscales » (adoptée en février 2017)...
Le rapport de la commission de l’Assemblée Nationale souligne que le groupe GDR fut le plus assidu en séances et commissions et le plus prolixe en propositions (lois, amendements, résolutions). Quel hommage !
Alors que la majorité socialiste tournait le dos aux principes et valeurs du peuple de gauche, les députés du GDR, qui disposaient statutairement de la liberté de vote, sont restés fidèles aux idées et engagements pris devant les électeurs. En dépit de moyens limités, ils ont lutté avec toute leur énergie pour faire entendre la voix des sans voix et respecter leurs intérêts.
Les candidats PCF/Front de Gauche, honnêtes, expérimentés, s'inscrivent dans la continuité de leur action. Leur détermination à ne jamais sacrifier le nécessaire rassemblement des forces de progrès, à quel calcul que ce soit, est un gage d'avenir dont nous, « les gens », ne devons pas nous priver.
VOTEZ pour les candidat-e-s proches de vous
présenté-e-s par le PCF / FRONT de GAUCHE
Dans l’isoloir, souvenons-nous de la légende du joueur de flûte de Hamelin

 

Evelyne NIVEAUX en visite au SALON DE L'AGRICULTURE 2017.

J'ai accompagné la délégation du Parti Communiste Français conduite par Pierre LAURENT, venue
échanger à partir du vécu des paysans et des salariés de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire.
J’ai assisté à la rencontre avec deux organisations paysannes.
Le porte-parole de la CONFEDERATION PAYSANNE a insisté sur le contexte difficile (prix du lait trop
bas). Il a demandé de légiférer pour un revenu minimum et expliqué que les aides versées ne servaient qu’à
régler une partie des factures impayées.
Les représentants du MODEF (Confédération des Exploitants Familiaux) déplorent la désertification des
campagnes, les difficultés pour les jeunes à reprendre l’exploitation familiale à cause de la faiblesse des prix
agricoles. Ils proposent de donner plus de moyens financiers à la SAFER pour aider à l’installation des
jeunes dans des productions davantage tournées vers les marchés locaux et les circuits courts. Ils dénoncent
les importations de produits à bas coût qui, dans un premier temps, ruinent les paysans mais qui, après la
disparition de nos productions, deviennent chers. Quand la souveraineté alimentaire se rétrécit, ce sont les
consommateurs qui sont obligés d’augmenter la part alimentation de leur budget.
Par respect pour Xavier Belin. Pierre Laurent s’est rendu au stand de la FNSEA pour signer le registre de
condoléances.
Après ces rencontres, il a confirmé l'urgence de résoudre les questions fondamentales des prix rémunérateurs,
de la maîtrise du foncier et de l'installation des jeunes. Une France harmonieuse a besoin d’une agriculture
en bonne santé. Pour cela, l’action politique doit être menée aux niveaux national et européen.

Proposition de loi du groupe GDR

Revalorisation des pensions de retraites agricoles en France continentale et les outre-mer

Adoptée à l’A. N. le 2 février 2017 Garantie de retraite complète à 85% du SMIC au lieu de 75% au 1er janvier 2018 334 000 bénéficiaires pour un coût évalué par la MSA à 266 M euros

Les revenus financiers des sociétés liées au secteur agricole (banques, grande distribution, etc) seront assujettis à une contribution d’Assurance Vieillesse complémentaire.

Notre patrimoine Bauju à l’encan !

La loi NOTRe a conduit à la suppression du canton du Châtelard, à la fusion de la Com.Com. des
Bauges dans Chambéry Métropole–Coeur des Bauges. « Ils » ont maintenant les 14 communes des
Bauges dans le collimateur. M. Michel André, maire des Déserts, flirte avec La Palisse : « Si c’était une
seule commune de 5000 habitants, elle serait représentée par trois conseillers ». Trois ? Quelle générosité !
M. le maire des Déserts, champion de la désertification administrative, propose même la fusion obligatoire
(vous avez bien lu) des petites communes ! 36 000 communes en France, ça ne peut pas continuer, dit-il.
Depuis des siècles qu’elles existent, qu’avons-nous dû endurer ? Pour M. André, il faut marier l’hyper
compétence et la polyvalence. Ne s’agirait-il pas plutôt de technocratie et d’autoritarisme, en remplacement
d’une gestion humaine et démocratique ?
Avec la dépossession d’un savoir-faire administratif de proximité, c’est tout un patrimoine qui disparaît.
La loi NOTRe est une machine à fabriquer des citoyens passifs : dormez tranquilles, braves gens, nous
on gère pour vous et sans vous. M. André, fort de ses 10 ans de présence dans l’Agglo (chambérienne) déclare,
pour rassurer les petits nouveaux : « On va bien ! ». Ça ne vous rappelle pas un refrain ? « Mais à part
ça, Mme la marquise, etc, etc… »

PRÉSIDENTIELLES : SPÉCIFICITÉS BAUJUES

« Ce que l'homme a fait, l'homme peut le défaire ».
Le lecteur ne sera pas étonné que nous nous référions toujours aux 14 communes des « Bauges ».
Les communistes ne renoncent pas à l'abrogation de la réforme territoriale.
Dans la grisaille générale (FN en forte progression, libéralisme triomphant), le paysage électoral du « coeur » des Bauges fait figure de coin de ciel bleu.
RÉSULTATS du PREMIER TOUR
Une participation élevée : 3445 votants sur 4187 inscrits (82,27%)
Peu de blancs et nuls : 71 (2,10% des votants) soit 3374 exprimés
Le FN au-dessus de son score national : 697 (20,65%)
Le PS sanctionné et siphonné « par les 2 bouts » : 225 (6,66%)
La Droite divisée : Fillon : 555 (16,45%), Dupont-Aignan : 184 (5,45%)
Macron fait moins qu'au plan national : 702 soit 20,80%
Score formidable de J-L Mélenchon en tête dans le « canton » et dans 8 communes : 824 voix (24,42%).
Les communistes se félicitent d'y avoir pleinement contribué.
Des ombres au tableau :
- un total des Droites à 42,7%,
- le score du FN qui fait froid dans le dos,
- une occasion ratée à Gauche. Le vote « utile » a, cette fois-ci, joué en faveur de la Gauche anti-libérale. C'est encourageant ! Mais l'addition de toutes les voix de gauche (33/%) montre les limites.
La désunion a empêché la dynamique qui aurait permis d'accéder au second tour.
RÉSULTATS du SECOND TOUR
La très forte progression des votes blancs et nuls (392 soit 11,07% des votants) traduit l'exaspération des électeurs qui se sentent piégés par les institutions perverses de la Vème République.
Le Pen est battue : 976 voix (33,24%) contre 1960 (66,75%)) pour Macron. Mais elle gagne près de 300 voix. Néanmoins, grâce aux électeurs de Gauche qui ont fait « le sale boulot » du vote Macron, le score du FN reste contenu. Pour l'Extrême droite, l'euphorie annoncée n'est plus de mise aux législatives !

 

Les médias et le FN de Mme Le Pen : à force de jouer avec le feu…

Mitterrand, par calcul politique, dans les années 1980, avait demandé à l’autorité de l’audiovisuel de donner la parole à M. Le Pen père, président du FN. Au fur et à mesure de ses apparitions dans les émissions phares de la télé, il a vu son audience grandir. Au point d’être présent au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002.
Le même jeu a été poursuivi avec sa fille devenue présidente du FN. Un double jeu des médias qui consiste à alterner « dédiabolisation » et « diabolisation » du FN et de son chef, Mme Le Pen. Celle-ci, comme son père, a pu bénéficier d’une incroyable publicité. Cela vient de loin. Ainsi, par exemple, le 7 mars 2011 (ainsi que les jours suivants), pre-mier jour de campagne électorale des cantonales, toutes les radios et télés ont parlé d’un sondage qui plaçait Mme Le Pen devant le président Sarkozy, au premier tour de la présidentielle de 2012, avec 23 % des suffrages. Info à sensa-tion et superbe promo pour les candidats FN aux cantonales : la France entière fut recouverte des affiches de la fille Le Pen, la dame aux 23%. Le FN obtint des résultats historiques avec 18 % des voix, sur 1500 cantons ! À l’époque, le 10 mars 2011, sur Europe 1, Mgr Barbarin, ému par le sondage, se demandait : « Est ce que l’on n’est pas conduit par les médias ? ». Poser la question c’est y répondre.
Grâce à la complaisance coupable des médias et des sondages, Mme Le Pen, elle aussi, s’est retrouvée présente au second tour de la présidentielle cette année.
Jeu médiatique dangereux !
Comme l’écrit un journaliste dans le Dauphiné Libéré du 29 avril 2017 : « On « diabolise » à tout va, mais les vieux démons ont la vie dure… le naturel rapplique au galop ». Le journaliste citait l’affaire du président intérimaire du FN, M. Jalkh, qui avait tenu des propos révisionnistes sur les chambres à gaz nazies. Faut-il rappeler la sortie de Mme Le Pen sur la rafle des familles juives pendant la guerre ? Le Pen … fille de son père.

 

le 07 June 2017