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Bulletin des Bauges N°14 - Février 2020

RetRaites : consolideR (et non mettre à bas) notRe modèle social RetRaites à points : tous peRdants

Derrière le masque de la « réforme universelle et juste » (un euro cotisé donne les mêmes droits pour tous), la retraite à points cache une rupture décisive avec la retraite par répartition de 1946. Celleci est calculée, avantageusement, sur les 25 meilleures années de revenus pour les salariés du privé, ou les 6 derniers mois pour ceux de la fonction publique. Inversement, de façon pénalisante pour tous les salariés, la retraite à points est calculée sur l’ensemble de la période d’activité, mauvaises années comprises (chômage, temps partiel, maladie, etc). Dans le premier cas, au nom du principe de la solidarité, la collectivité protège, compense. Dans le second, l’individu est soumis aux aléas de la vie active : à chacun selon son bonheur, à chacun selon son malheur. Là, on touche au fondement même de la société libérale : dans un monde inégal par nature, vive le laissez- faire, le chacun pour soi, vive l’impitoyable loi de la jungle. une certitude, avec la retraite à points, le travail durera plus longtemps et les pensions baisseront d’environ 27 %. Pour compenser la perte, un plus grand nombre de cotisants iront vers l’épargne privée, la capitalisation, comme cela existe déjà. Par ailleurs, une mesure prévoit de baisser les cotisations retraites de 28 % à 2,8 % pour les salaires supérieurs à 10 000 euros par mois. Les 3,7 milliards d’euros/an perdus par la Caisse des retraites trouveront preneurs du côté des assurances. L’heure est plus que jamais à la capitalisation. Par son lapsus le président Macron vend la mèche : « C’est simple : bâtir un nouveau système par points qui préserve la retraite par capitalisation. (Silence gêné du président) Par répartition, pardon…» (BFMTV, 23 novembre 2019). Qui dit capitalisation dit placement boursier. Faut-il rappeler le désastre mémorable d’ENRON, entreprise et fonds de pension, aux Etats-Unis ? 20 000 personnes  licenciées et les placements de milliers de retraité.e.s partis en fumée ! Rapide (mais pRécieux) Rappel histoRique 1945. hitler et pétain sont défaits, le grand patronat collaborateur est hors-jeu. Le Conseil National de la Résistance (CNR) applique son programme, porteur, notamment, d’une grande avancée : la Sécurité sociale. 1946. Le ministre communiste du Travail, le savoyard Ambroise Croizat, avec la participation active de la CGT, met en place la Sécurité sociale fondée sur le principe de solidarité. La retraite par répartition en est un des quatre piliers. 1993. Edouard Balladur, 1er ministre de droite, s’en prend au régime de retraite mis en place par le CNR : entre autres mesures,  pour les salariés du privé, le calcul des pensions porte non plus sur les 10 mais sur les 25 meilleures années. 1995. Le plan de rigueur Juppé (1er ministre de Chirac) contient une série de mesures menaçant, notamment, les retraites. Devant l’ampleur de la contestation (du jamais vu, depuis 1968), ce plan, soutenu par la CFDT de Nicole Notat, est retiré. 2003. La loi Fillon (ministre de Chirac) étend la règle des 40 annuités à la fonction publique malgré un très grand mouvement d’opposition. François Chérèque de la CFDT, ayant fini par négocier, provoque une grave crise dans son syndicat (au moins 30 000 départs). 2007. Denis Kessler (vice-président du syndicat patronal) sonne l’heure de la revanche contre notre modèle social et trace la feuille de route: « Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du CNR ». 2010. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en dépit du fort mouvement social, la loi repousse l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans. 2019-2020. Le président macron engage une contre-réforme des retraites dont le cœur est la retraite à points revendiquée aussi par la CFDT de Laurent Berger. Cela déclenche un formidable mouvement de grèves et de manifestations.

consolideR nos RetRaites en agissant contRe les financieRs Le Parti communiste français (PCF) rejette la contre-réforme Macron. Le système de retraite actuel, né du programme du Conseil National de la Résistance est bon et il doit être consolidé. Pour cela, le PCF propose une série de mesures dont mettre un terme au régime spécial de la finance. Celle-ci s’intéresse aux régimes de retraites depuis longtemps. Le journal économique Les Echos (juin 2010) notait que le relèvement du départ à la retraite de 60 à 62 ans serait susceptible de satisfaire les agences de notation au service des marchés financiers. En 2013, l’agence française de notation, Fitch, jugeait comme positive, bien qu’insuffisante, la réforme des retraites envisagée sous la présidence de François Hollande : allonger progressivement les durées de cotisation (réforme Touraine). De toute évidence, l’intérêt égoïste dont témoigne la finance pour les retraites, est à l’opposé de l’esprit de solidarité qui imprègne les propositions du PCF.

Bulletin des Bauges N°14 - Février 2020
 

le 05 March 2020

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