PCF Savoie

PCF Savoie
Accueil > Publications > Allobroges
 

 

 EDITORIAL 

 
 

Comme toutes les crises, celle du coronavirus met en lumière les travers de notre société dominée par les idées de droite.

  • La persistance d’idées colonialistes. Au lieu de traiter immédiatement l’alerte que constituait le confinement en Chine, on nous a expliqué qu’on était un pays démocratique qui ne ferait pas la même chose.
  • Le recours à l’autoritarisme. Il est frappant de comparer le traitement différent des services de santé mobilisés partout sur le territoire et les structures démocratiques tant mises à mal : pantalonnade de l’élection municipale, pleins pouvoirs au gouvernement et aux Préfets… Nous pensons qu’une société appuyée sur la démocratie, même en temps de crise, est toujours plus efficace.
  • Le recours à la peur pour gouverner. Il n’est jamais bon pour une société de faire appel à la peur. Le message ambigu du gouvernement et les éditions spéciales obsessionnelles des médias sur l’unique sujet du covid 19 y participent néanmoins.
  • Les conséquences du capitalisme. On imagine bien volontiers que la vie avec le virus eût été différente avec des maques et des tests de dépistage en nombre suffisant, notamment pour l’organisation du travail et de la démocratie. Leur pénurie persistante est liée à l’insouciance initiale de nos gouvernants, mais aussi aux délocalisations de productions décidées antérieurement pour des raisons de profit. On savait de longue date l’incapacité du capitalisme à répondre aux besoins sociaux s’il n’y est pas contraint par un rapport de force, on découvre progressivement son incapacité à répondre correctement à la crise climatique, le voilà cause de difficultés sanitaires. Il est temps de s’en débarrasser ! D’ailleurs le gouvernement lui-même, en ce moment, fait appel au civisme, au sens du service public, à la solidarité, et pas aux marchés.

Mais toute crise révèle aussi les potentialités pour s’en sortir. Les appels pathétiques du gouvernement pour aller travailler démontrent l’importance des travailleurs dans la société, alors qu’il n’en est aucun parmi les députés et qu’ils représentent la portion congrue des héros télévisés. Prenons conscience de cette force ! Nous en aurons besoin pour faire obstacle aux tentations autoritaires, ou aux tentatives d’exploitations renforcées qui se font jour à cette occasion. Avec une telle force tout entière engagée, il n’y aurait plus de Loi sur les retraites.

Jean-Marc Roman