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Les allobroges numériques N°1031 [Spécial confinement]

 
 

 EDITORIAL 

Pour que le jour d’après ne soit pas celui d’avant, le PCF propose.

 
Emmanuel Macron nous la joue bonimenteur de foire. Alors qu’il n’a pas renoncé à la privatisation des aéroports de Paris, il met en scène son soutien financier à Air France en restant plus que vague sur les exigences écologiques et en inscrivant la relance dans le cadre exécrable de la concurrence internationale ! Alors qu’il n’entend pas remettre en cause la marchandisation de la Santé, il se répand en félicitations hypocrites à des soignants dont il a snobé les légitimes revendications durant plus d’un an ! Alors qu’il parle de modifier l’Europe, il se garde bien de remettre en cause le rôle de la BCE et accepte parfaitement que les emprunts d’Etat se fassent toujours auprès des marchés financiers ! Et on pourrait allonger la liste.
Alors les communistes font des propositions très concrètes et bien différentes du libéralisme gouvernemental. Et en premier il faut sauver l’hôpital public qui a fait face à la crise grâce au remarquable dévouement de ses personnels, malgré une cure d’austérité abominable, des fermetures de lits en pagaille, la suppression de services (n’oublions pas ce qui s’est passé à Moûtiers), des regroupements imposés et la promotion du privé. Pour le PCF, il faut immédiatement stopper les plans de restructuration prévus qui impliquent toujours plus de suppressions de lits et de postes, et revaloriser fortement les salaires des soignants.Pour relancer des productions, il faut nationaliser, réquisitionner, relocaliser. GrafTech et Spirel n’auraient jamais dû fermer, entre autres ! Luxfer, qui fabriquait des bouteilles d’oxygène, a fermé en 2019 : du coup, l’Europe n’en fabrique plus ! Rouvrons Luxfer ! Pour le Medef et Emmanuel Macron, « les Français vont devoir faire des efforts ». Ah oui ? Lesquels ? Les spéculateurs, ou les travailleurs ? Rétablir l’impôtsur la fortune et faire une véritable révolution fiscale seraient une bonne réponse aux nécessités, pas augmenter le temps de travail au milieu d’un monde de chômage ! Banques et assureurs doivent participer aux efforts demandés.
Les députés communistes demandent qu’on oblige les banques à prêter pour sauver le tissu économique et qu’on bloque le versement des dividendes aux actionnaires. Rétablissons les CHSCT dans toutes leurs prérogatives dans les entreprises, indemnisons le chômage partiel à 100% du salaire net. La crise étant mondiale, développons une couverture de santé internationale et universelle avec l’ONU et l’OMS. Et les communistes ont proposé, pour notre pays, de créer un comité d’urgence nationale avec syndicats, associations et partis. Le gominé de l’Elysée n’a pas répondu. Ce n’était pas dans les objectifs du Medef...Et pourtant, on peut et on doit faire autrement en agissant dans le sens de ce que les militants appellent le communisme.
Alain Dupenloup