GILLES VIVET
Gilles Vivet Section de MoûtiersFils d'ouvrier paysan, mon père était maçon dans des boîtes privées du bâtiment, ma mère s'occupant de la petite exploitation familiale qui nous alimentait en produits frais. Mes deux sœurs et moi même nous participons activement aux activités agricoles pendant les ( dites) vacances scolaires et les dimanches qui étaient le seul jour de la semaine sans école.
Mon père tenait des permanences au local de la CGT à Moutiers après son travail et vendait l'humanité dimanche à Pombliere Saint Marcel. J'attendais avec impatience son retour ( N'ayant pas le permis ni les moyens d'acheter une voiture, il faisait son trajet à pied que ce soit pour le travail, la diffusion de l'humanité ou son rôle d'adjoint) car il ramenait ma lecture préférée " Vaillant" qui par la suite devint Pif le chien. Lecture saine et synonyme de lutte contre les injustices. Les copains d'école allaient au"cathe" moi je me forgeais une âme de contestataire. J'ai adhéré au PCF directement sans passer par les jeunesses communistes à l'âge de 15 ou 16 ans, je ne sais plus exactement, mais c'était quelque temps avant mai 68. C'était génial lors de ce grand mouvement de participer à cette contestation de notre société sexiste de consommation.
Certes, organiser grève et sittings au sein du lycée, m'a valu de décliner en gendarmerie plusieurs fois le nom et prénom des parents (la majorité était à l'époque à 21ans) qui bien évidemment ne trouvaient rien à redire de mes actions (peut-être en étaient ils très satisfaits ?).
Un tel événement, suivi de formations à l'école fédérale m'a ancré définitivement dans l'idéal communiste.