Par Billy Margueron
Il est fait état de 71 milliards d’Euros dépensés par l’État dans la crise du coronavirus. Ce n’est, de plus, sans doute pas fini. Et cela amène ne nombreux commentaires.
Le premier : comme le confinement général et long fut la conséquence de l’insuffisante capacité d’accueil des hôpitaux, de l’absence de masques et de tests, ces 71 milliards sont le prix à payer pour le refus d’investir dans la santé depuis une trentaine d’années : l’absence d’investissement se paie toujours.
Le second : à côté de ces 71 milliards les rares coups de pouces au SMIC ou aux pensions relèvent de l’aumône. Et comme le monde d’après, c’est la continuation du monde d’avant, le gouvernement annonce simultanément le déblocage de 1,2 milliards d’Euros pour les « start-up » et de 200 millions pour les « vacances studieuses » de nos jeunes.
Enfin, comme tous les autres pays font la même chose, ce sont plusieurs centaines de milliards qui, faute de planches à billets, seront empruntés sur les « marchés ». Cela prouve une nouvelle fois qu’ il y a bien de l’argent dans le monde et qu’il suffit de le prendre là où il est.
Mais au lieu de le prélever à la source par l’augmentation des salaires, des cotisations sociales (pour financer la santé), ou par l’impôt, on l’emprunte, donc on va payer des intérêts.Il faut mettre fin à ce pillage organisé des richesses que les travailleurs produisent.
Jean-Marc Roman
