PCF Savoie

La Bathie, le 30 Avril 2022

Cher.es camarades, cher.es ami.es

Nous sommes dans une situation politique inédite sous la 5ème république et l’inversion du calendrier électoral. Ce n’est pas camarades aguerris que je vais l’apprendre mais les institutions de la 5ème république ont été spécialement conçu par De Gaulle pour empêcher son opposition d’arriver au pouvoir.

Et dernièrement le scrutin uninominal a servi à empecher le FN, devenu RN d’accéder au pouvoir.

Mais comme je l’ai dit, la situation est inédite. Pour la première fois depuis l’inversion du calendrier, un président a été réélu. Et quelle miserable réélection ! Loin d’être une réélection basée sur l’approbation d’une politique, c’est une réélection de dépit ! Avec une population qui à 75 % ne voulait pas de ce nouveau mandat.

Une abstention toujours grandissante et un vote divisé en 3 pôles.

Un pôle bourgeois, de droite libérale, incarné par Macron qui a littéralement siphonné LR.

Un pôle d’extrême droite avec Le Pen et Zemmour, qui se base sur la petite bourgeoisie, mais également a réussi à capter la colère de la population.

Et la gauche, qu’il est difficile de catégoriser, avec un JLM qui réussi a capter une partie des couches populaires, mais aussi de la jeunesse et des quartiers sur des luttes sectorielles et les autres forces qui ont une implantation locale mais qui se sont retrouvées confrontées à la dure réalité des institutions qui forcent à la personnalisation et au vote efficace, au détriment du vote d’adhésion.

Cette situation avec 3 pôles plutôt que 2 remet en question l’automatisme que l’on fait habituellement depuis l’inversion du calendrier entre les 2 scrutins et qui ferait que le président élu, aurait de facto une majorité à l’assemblée nationale. Et cette absence d’automatisme fait entrevoir de l’espoir pour la gauche, comme il peut tout aussi bien s’avérer néfaste, avec l’arrivé par plusieurs dizaine d’élu de l’extrême droite à l’assemblée.

C’est pourquoi la gauche doit a tout prix s’assurer de créer les conditions necessaires à une campagne nationale commune capable de créer une dynamique et de donner les conditions, si ce n’est d’une victoire de l’ensemble de la gauche, à minima de faire émerger une minorité de blocage et empêcher à tout prix que l’extrême droite se sente pousser des ailes au soir du 19 Juin.

Avec une dynamique nationale, nous pouvons gagner des sièges, mais également pour d’autres, il faut nous assurer que le second tour ne soit pas une répétition du 2nd tour de la présidentielle, avec d’un coté, un/e libéral/e, et de l’autre, un/e fasciste, car si le barrage républicain fonctionne encore pour le moment à l’élection présidentielle, rien n’est moins sûr pour ce qu’il s’agit des 577 circonscriptions électorales.

Dans cette situation unique, nous pouvons atteindre cette majorité, et pour cela, chacun doit faire des concessions, chaque force doit être respectée, la pluralité doit devenir notre force, face à une république qui cherche absolument à ériger des grandes figures au détriment du travail collectif.

Nous devons donc redoubler d’effort pour faire entrevoir cette possibilité autour de nous, en premier lieux à nos partenaires. La possibilité de victoire est a portée de main, à condition que soit bien pesé chaque candidature dans chaque circonscription. C’est ce que le PCF tâche de faire, au plan national comme au plan départemental. Nous sommes le ciment de cette gauche et nous avons tout notre rôle a jouer dans cette nouvelle séquence qui s’ouvre à nous.