PCF Savoie

PCF Savoie
Accueil
 

Section des Bauges

Qui : Secrétaire de section, Evelyne Niveaux
Contact : E-mail

 

TWITTER

 

 
 

EDITO > 10 AVRIL … LE DÉFI DES « JOURS HEUREUX » ?

1944 : c’est encore la guerre. Les représentants du Conseil national de la Résistance (CNR), réunis clandestinement, proposent un programme de reconstruction dans la perspective du retour de la paix. Programme adopté à l’unanimité et intitulé « Les Jours heureux ». Avec « La France des Jours heureux », Fabien Roussel, candidat soutenu par le parti communiste, actualise le programme du CNR et innove face aux défis de notre siècle. Bonheur et malheur des « Jours heureux » du CNR Bonheur  : adopté en 1945 dans la France de la reconstruction, ce programme, révolutionnaire, veut contraindre le capitalisme et en finir avec la domination des puissances de l’argent. Par exemple avec la loi du 2 décembre 1945, le crédit est nationalisé, banque de France comprise. Les « Jours heureux » fondèrent le modèle social français comme l’atteste la création de la Sécurité sociale…Un vent nouveau souffla alors sur le pays qui redressa la tête. Malheur  : dans les années 1970/80, le capitalisme se transforme et se financiarise. Les « Jours heureux » deviennent la cible honnie des puissants. Rappelons les propos de Denis Kessler, ex-vice-président du Medef (syndicat patronal) dans le magazine Challenges, en 2007 : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer (…) Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ». Ce détricotage des conquêtes sociales d’après guerre a été réalisé pour une bonne part sous la présidence de Sarkozy, Hollande (!), Macron. Cela se traduit, entre autre, par une première vague de privatisations en 1987 dont celle très spectaculaire de TF1. Par ailleurs, l’Etat passe sous la coupe des marchés financiers et des agences de notation. Etc. C’est le retour en force de la « libre » entreprise et de la concurrence « libre et non faussée ». Nouvelle version du capitalisme sauvage des années 1930. Le CNR voyait en lui la cause de l’éclatement de la seconde guerre N° MARS 2022 20 mondiale. Et voilà qu’aujourd’hui ça recommence avec une guerre entre puissances capitalistes en Europe ! « La France des Jours heureux » du candidat Fabien Roussel entre en résistance. Politiquement, deux visions s’opposent lors de cette élection. Celle des droites (Macron/Pécresse) et extrêmes droites (Le Pen/Zemmour, bonnet brun et brun bonnet). A ce propos, notons avec inquiétude, que certains entretiennent une confusion en gommant la notion d’extrême droite : ainsi l’AFP (16 février 2022) titre un article : « Présidentielle : à droite, la « guerre des trois » s’intensifie. » Le Pen et Zemmour, classés à droite, honteuse banalisation des idées xénophobes, racistes et antisociales de ces gens-là. Une certitude, ces messieurs dames sont à l’unisson pour détruire ce qu’il subsiste des conquêtes du CNR. L’autre vision, la volonté de résister à la loi des riches et autres oligarques, portée haut par Fabien Roussel, est celle d’une démocratie économique et sociale imprégnée des idéaux actualisés de la Libération. Nous n’acceptons pas le prétexte de la guerre en Ukraine mis en avant pour imposer un nouveau recul social (retraite à 65 ans, affaiblissement du pouvoir d’achat, nouvelles privatisations, etc). A ceux qui pensent que nous, les communistes, sommes de doux rêveurs, tant le capitalisme, croient-ils, représente un horizon indépassable, avec Fabien Roussel nous leur disons : « Notre histoire en fait foi, tout peut basculer lorsque le monde du travail dans sa diversité, la jeunesse, les citoyennes et les citoyens s’en mêlent, retrouvent confiance en la politique, renversent la table pour imposer des solutions novatrices, conformes à l’intérêt général. Sans l’élan collectif du mouvement populaire, à l’occasion du Front populaire, dans la Résistance, de la guerre en Algérie ou en Mais 68, aurions-nous conquis les congés payés, la Sécurité sociale, la paix ou encore la réduction du temps de travail ? » À vous, à nous électeurs, d’agir le 10 avril : le vote est le moyen démocratique. Les beaux quartiers le savent.