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Les Allobroges - N° 873

 

200 000 manifestants dans toute la France, au moins 1 000 à Chambéry réunis contre l’accord de flexibilisation de l’emploi, un rassemblement à La Léchère contre l’austérité et pour la défense de l’emploi industriel en Tarentaise, une présence militante active sur le marché de St Jeande-Maurienne pour exiger la nationalisation de Rio Tinto, que ce soit à l’appel des syndicats ou à l’initiative du Front de gauche, la mobilisation populaire gagne en puissance pour exiger une politique de gauche et refuser la soumission
aux marchés financiers. L’accord sur la flexibilisation de l’emploi conclu entre le Medef et trois syndicats minoritaires (CFDT, CGC et CFTC) suscite une opposition grandissante des forces vives du pays. La CGT
et FO ont refusé de le signer et ont dénoncé le fait qu’il organisait «une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs au bénéfice des employeurs». Les deux syndicats ont très rapidement été rejoints par la FSU et Solidaires, par des organisations de jeunesse (l’UNEF, la JOC, Génération précaire), le syndicat des avocats de France, celui de la magistrature, des associations, etc.
 
Le Front de gauche a exprimé son opposition au texte de l’accord et les députés communistes vont intervenir à l’Assemblée nationale pour que les élus de gauche n’entérinent pas les reculs sociaux voulus par le patronat. Ceci dit, la tache est ardue, la Cour des comptes, Matignon, l’Elysée poussant dans le sens du patronat. L’obsession de l’austérité leur tient lieu de pensée politique, sans qu’ils se soucient le moins du monde de ses conséquences humaines. Le président de la Cour des comptes, le socialiste Didier Migaud  (qui doit sa place à Nicolas Sarkozy !), a ainsiproposé la réduction des moyens de l’assurance chômage, pratiquement au même moment où un chômeur s’immolait par le feu…
 
Au fond, la Cour des comptes offre à François Hollande et JeanMarc Ayrault du «minerai d’austérité» qu’ils s’empressent d’affiner. Un jour elle propose de tirer à vue sur les pensions de certains retraités, un autre elle veut réduire les moyens des collectivités locales, le dernier «coup» étant la taxation des allocations familiales, servies à près de cinq millions de ménages, et qui sont «l’une des couleurs fortes du paysage social français».
 
Mais, ça ne passe pas comme une lettre à la poste, les sondages montrent le rejet de ces propositions par une partie très importante de la population. Et elle serait encore plus importante si la vérité était connue. Ainsi, on nous raconte des histoires sur «le manque d’argent». On peut en trouver facilement. Par exemple, un récent rapport du Conseil des prélè- vements obligatoires révèle que l’impôt sur les bénéfices des banques commerciales (bénéfices qui sont énormes) est, en France, 6 fois inférieur à ce qu’il est en Allemagne, 4 fois inférieur à ce qu’il est en Grande-Bretagne et 3 fois inférieur à ce qu’il est
en Italie ! Les militants du Front de gauche ont attaqué ce travail d’information, les communistes vont distribuer un tract décryptant l’accord Medef - CFDT, des initiatives ont eu lieu, d’autres vont
suivre, ça ne fait que commencer, «on lâche rien» !
 

le 01 mars 2013

Les Allobroges - N° 873