Editorial
Le Congrès du PCF appelle à amplifier la mobilisation contre l’austérité
Alain Dupenloup
Le congrès national du PCF (sur notre photo, la délégation savoyarde) a lancé le mot d’ordre de résistance et d’alternative à la politique d’austérité. Il faut en sortir ! Et cela doit commencer par l’amnistie de tous les syndicalistes poursuivis pour leur action syndicale. Ainsi, le vendredi 22 février, dès 8h. devant le palais de justice de Chambéry, nous serons nombreux à demander la relaxe pure et simple pour Fabrice Taillemitte, convoqué à la suite de l’action de solidarité menée devant l’usine Camiva, et pour son refus de subir un prélèvement ADN.
Les parlementaires socialistes peuvent voter cette amnistie demandée par les élus du Front de gauche. Ils serait incompréhensible qu’ils ne le fassent pas. Il est vrai qu’ils avaient voté en faveur d’un projet de loi interdisant les licenciements boursiers lorsque la droite était au pouvoir, et qu’ils ne veulent plus le voter aujourd’hui comme le proposent de nouveau les élus du Front de gauche…
En revanche, ils pourraient traduire dans un projet de loi un accord de flexibilité qui satisfait le Medef, mais qui est rejeté par les deux principaux syndicats du pays ! Il n’y aurait donc rien de plus urgent en matière sociale, que de voter un projet qui aggrave la précarité et rend les salariés plus vulnérables et plus flexibles face au patronat ?
Comment un président (que l’on dit toujours socialiste) de la Cour des comptes peut-il proposer, alors que la France compte de trois à cinq millions de chômeurs (selon le mode de calcul utilisé) et huit millions de pauvres, comment peut-il proposer de revoir à la baisse le système d’indemnisation du chômage ?
Ce serait là le retour du réel ?... Mais il s’agit du réel dans lequel seul le Medef trouve son compte, même s’il en demande toujours plus. Un réel que Le Figaro applaudit des deux mains. Son éditorialiste écrit : «François Hollande a évidemment conscience que la vie telle qu’elle est impose à son camp des changements contre nature». La vie «telle qu’elle est», c’est-à-dire comme la veulent droite et patronat ! Or, précisément, si la gauche a une vocation, c’est bien de changer la vie «telle qu’elle est» !
Le «réalisme» dont parlent les ultralibéraux, c’est celui des actionnaires, c’est celui des possédants et de l’obscénité de leur richesse. Et il nous faudrait l’accepter ?
Eh bien non. Le congrès du PCF a décidé d’accroître la mobilisation pour une alternative à l’austérité. Et notre journal appelle tous ses lecteurs à participer à la manifestation chambérienne du mardi 5 mars contre l’accord Medef - CFDT sur la flexibilité. Au niveau national, la CGT et FO ont été rejoints par la FSU et SUD dans ce combat.
En Savoie, le PCF propose à ses partenaires du Front de gauche d’impulser de grandes initiatives unitaires contre l’austérité. Le 8 mars, à La Léchère, il y aura ainsi un rassemblement pour défendre l’emploi industriel en Tarentaise. Une initiative est prévue à Albertville, les militants s’activent aussi dans ce sens à Chambéry et en Maurienne. Alors, où que ce soit, où que vous soyez, participez à ces luttes légitimes.
Sommaire
Editorial – Luttes et rassemblements en Savoie - Moûtiers :
à propos des déserts médicaux - Nouvelles menaces sur
l’emploi en Maurienne - Dossier sur les rythmes scolaires -
Contre la privatisation des barrages - Au conseil général de
la Savoie - Allos sports - Le mot de Maurice.
