Il faut s’attaquer à la dictature de la finance pour faire du social !
En refusant la nationalisation temporaire de l’aciérie de Florange, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a envoyé un signe au grand patronat : « nous ne vous ennuierons pas ». C’est un tournant de la politique du gouvernement qui se soumet ainsi aux exigences du Medef et des marchés financiers. Le Front de gauche est scandalisé par ce renoncement. Certes, il est hors de question, pour le Front de gauche, de se retrouver « dans l’opposition » aux côtés des ultralibéraux de l’UMP et du FN, mais il est en opposition à cette politique gouvernementale.
Au Sénat et à l’Assemblée nationale, les élus socialistes refusent aujourd’hui les amendements qu’ils avaient eux-mêmes proposés avec le Front de gauche quand la droite était au pouvoir !
Et pourtant, les politiques d’austérité ont toutes échoué ! Elles sont même dénoncées par l’OIT (L’Organisation internationale du travail) comme contre-productives ! Outre qu’elles plongent les peuples dans la misère, elles interdisent toute reprise économique puisqu’on n’a plus les moyens d’acheter ce qui est produit. Ce n’est pas difficile à comprendre…
Mais le patronat en veut toujours plus. Il veut se débarrasser de ce qui reste du code du travail. Si on le laissait faire, il renverrait les enfants de 12 ans travailler dans les mines… Alors il ne faut pas le laisser faire ! La spéculation et le capital doivent être taxés pour financer une grande politique sociale, les services publics doivent être recréés, élargis, démocratisés, l’arme de la nationalisation doit être utilisée pour briser la résistance du patronat à tout changement, salaires, retraites et minima sociaux doivent être augmentés. C’est cela, une vraie politique de gauche !
Mais, c’est clair, aujourd’hui, ni François Hollande, ni Jean-Marc Ayrault n’en veulent, et la droite s’en réjouit. Du coup, pour les communistes (membres actifs du Front de gauche), l’urgence est de donner la parole à tous ceux qui ont voté pour le changement, afin de créer une grande mobilisation populaire pour reconquérir des droits sociaux. Il s’agit de construire une alternative à l’austérité. Il s’agit de remettre à l’ordre du jour la mise en œuvre d’une véritable politique de gauche, dans l’idée d’un dépassement du capitalisme.