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Les Allobroges - N°881

 

Editorial :
"Il cède aux puissants, le peuple doit payer et la droite en profite !"
Alain Dupenloup
 
Cela devient une tradition chez François Hollande, il cède aux puissants et présente la facture aux salariés. Avec la crise du capitalisme, l’idée sociale démocrate de «compromis social» a atteint ses limites et n’a plus sa place dans le panel idéologique d’aujourd’hui. Il serait bien que les socialistes en tirent des conclusions de gauche. Des militants du PS commencent d’ailleurs à le faire. Mais, pour « sauver le social », il ne faut pas compter sur le président de la république mais sur ses propres forces, celles des syndicats, celles du Front de gauche, celles de ces millions d’électeurs qui ont viré Nicolas Sarkozy du pouvoir.
Ainsi, sur la question des retraites, le gouvernement parle d’un nouvel allongement de la durée de cotisation. C’est déjà inacceptable. Mais comme le Medef veut reculer l’âge légal, comme certains ténors de la droite parlent de retraite à 65 ans, il faudra une formidable mobilisation pour remettre la retraite à 60 ans à l’ordre du jour. C’est possible, c’est nécessaire.
Ainsi, la loi sur le marché du travail est marquée du sceau du Medef qui s’en félicite bruyamment (et en redemande, naturellement).
Ainsi, la soumission à l’orthodoxie financière européenne conduit à amputer les dépenses publiques et à aggraver l’austérité.
Ainsi, sur la question du grand marché transatlantique, après avoir demandé le report des discussions (suite aux révélations sur le cyber-espionnage mené par les USA à l’encontre de ses amis), François Hollande cède et accepte de papoter. Washington a exigé, Paris s’est couché.
Cette attitude est condamnée par une majorité de Français. Le résultat des dernières élections partielles le prouve à l’évidence.
Nos concitoyens ont le sentiment justifié que la politique conduite depuis un an n’est pas en rupture avec celle menée par Nicolas Sarkozy. Ce qui s’est passé lors de l’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot aurait dû faire réfléchir les dirigeants socialistes.
Mais non. On cherche vainement, ne serait-ce qu’un début de commencement d’analyse ou d’autocritique dans la bouche de Jean-Marc Ayrault. Droit dans ses bottes… et droit dans le mur, car, en 12 mois, le PS a perdu 8 sièges de députés au profit de la droite ! Pire, la montée électorale du Front national devient une constante inquiétante. De plus, les frontières entre les candidats d’extrême droite et ceux de l’UMP sont devenues si floues que le recours à l’arme du « front républicain » pour contrer le Front national a perdu une large part de son efficacité.
A ce jeu de la « compréhension mutuelle » l’extrême droite est gagnante, elle peut magouiller des accords locaux avec des élus de la droite dite « républicaine », se donner un vernis de respectabilité avec l’aide des grands médias et maintenir un contact persistant avec les groupuscules fascistes.
Il faut donc rassembler tous ceux qui ne renoncent pas aux idéaux de la gauche, et, avec eux, dégager des chemins nouveaux pour sortir de l’austérité et du recul social.

 

Editorial :
"Il cède aux puissants, le peuple doit payer et la droite en profite !"
Alain Dupenloup
 
Cela devient une tradition chez François Hollande, il cède aux puissants et présente la facture aux salariés. Avec la crise du capitalisme, l’idée sociale démocrate de «compromis social» a atteint ses limites et n’a plus sa place dans le panel idéologique d’aujourd’hui. Il serait bien que les socialistes en tirent des conclusions de gauche. Des militants du PS commencent d’ailleurs à le faire. Mais, pour « sauver le social », il ne faut pas compter sur le président de la république mais sur ses propres forces, celles des syndicats, celles du Front de gauche, celles de ces millions d’électeurs qui ont viré Nicolas Sarkozy du pouvoir.
Ainsi, sur la question des retraites, le gouvernement parle d’un nouvel allongement de la durée de cotisation. C’est déjà inacceptable. Mais comme le Medef veut reculer l’âge légal, comme certains ténors de la droite parlent de retraite à 65 ans, il faudra une formidable mobilisation pour remettre la retraite à 60 ans à l’ordre du jour. C’est possible, c’est nécessaire.
Ainsi, la loi sur le marché du travail est marquée du sceau du Medef qui s’en félicite bruyamment (et en redemande, naturellement).
Ainsi, la soumission à l’orthodoxie financière européenne conduit à amputer les dépenses publiques et à aggraver l’austérité.
Ainsi, sur la question du grand marché transatlantique, après avoir demandé le report des discussions (suite aux révélations sur le cyber-espionnage mené par les USA à l’encontre de ses amis), François Hollande cède et accepte de papoter. Washington a exigé, Paris s’est couché.
Cette attitude est condamnée par une majorité de Français. Le résultat des dernières élections partielles le prouve à l’évidence.
Nos concitoyens ont le sentiment justifié que la politique conduite depuis un an n’est pas en rupture avec celle menée par Nicolas Sarkozy. Ce qui s’est passé lors de l’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot aurait dû faire réfléchir les dirigeants socialistes.
Mais non. On cherche vainement, ne serait-ce qu’un début de commencement d’analyse ou d’autocritique dans la bouche de Jean-Marc Ayrault. Droit dans ses bottes… et droit dans le mur, car, en 12 mois, le PS a perdu 8 sièges de députés au profit de la droite ! Pire, la montée électorale du Front national devient une constante inquiétante. De plus, les frontières entre les candidats d’extrême droite et ceux de l’UMP sont devenues si floues que le recours à l’arme du « front républicain » pour contrer le Front national a perdu une large part de son efficacité.
A ce jeu de la « compréhension mutuelle » l’extrême droite est gagnante, elle peut magouiller des accords locaux avec des élus de la droite dite « républicaine », se donner un vernis de respectabilité avec l’aide des grands médias et maintenir un contact persistant avec les groupuscules fascistes.
Il faut donc rassembler tous ceux qui ne renoncent pas aux idéaux de la gauche, et, avec eux, dégager des chemins nouveaux pour sortir de l’austérité et du recul social.

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