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Edito "Le Front de Gauche remobilise contre le social-libéralisme"

 

C’est une bonne nouvelle pour les salariés, pour les démocrates, pour les syndicalistes : la rencontre (au plus haut niveau) entre le Parti communiste français et le Parti de gauche (rencontre très fortement «souhaitée» par le PCF) a permis de dépasser les désaccords engendrés par la préparation des élections municipales.
 
Certes, et c’est normal, des divergences subsistent quant aux stratégies municipales. Le PCF veut «rassembler les forces de gauche pour mettre en oeuvre, au plan local, des politiques utiles aux populations», et ce, dans l’idée de redonner de l’espoir, dans l’idée de permettre aux citoyens d’entrer en lutte pour améliorer leurs conditions de vie, pour faire reculer dans leur commune la politique d’austérité. Ce rassemblement peut parfois se faire avec le PS, quand le programme adopté s’extirpe de l’austérité, comme à Paris, ou, le plus souvent, sans le PS, comme à Marseille. Pour le PG, par contre, aucun rassemblement local n’est possible avec le PS. Cette divergence est désormais assumée et ne constituera plus un handicap pour le Front de gauche qui doit aller de l’avant. Pour Pierre Laurent, «la crise est derrière nous».
 
Répétons-le, c’est une bonne nouvelle, car la dernière conférence de presse de François Hollande a montré l’ampleur des renoncements du Président de la République. Le Front de gauche est ainsi placé devant de très lourdes responsabilités. Il lui appartient de redonner du sens au mot «gauche». La présence commune de Pierre Laurent et de Jean-Luc Mélenchon à une manifestation à Marseille a prouvé qu’il en avait conscience. Et que l’existence active d’un Parti communiste dans notre pays pesait dans le bon sens.
 
Pour le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, «la gauche, toute la gauche, a un immense défi à relever, remobiliser et rassembler celles et ceux qui ne veulent pas de la politique sociale libérale défendue par François Hollande».
 
En Savoie, comme dans le reste du pays, des luttes se développent et le «retour» du Front de gauche ne pourra que les renforcer.
 
Il en est ainsi de la bataille menée par ses élus départementaux contre l’augmentation des tarifs des transports scolaires, avec le rassemblement auquel notre journal appelle à 14h, le lundi 3 février, devant le Conseil général.
 
Il en est ainsi des initiatives syndicales impulsées par la CGT le 6 février, ou des manifestations prévues ensuite par un large collectif pour s’opposer à la hausse de la TVA.
 
Et puis il y aura les élections européennes. Nous savons bien que leur découpage en larges régions fait partie d’une stratégie visant à vider l’Etat national de son contenu républicain. Néanmoins le Front de gauche y défendra ses propositions pour une autre Europe, les popularisera comme il a déjà su le faire. Pour la région Sud-est, le travail fait par Marie-Christine Vergiat au sein du Parlement européen facilitera ce travail «pédagogique». L’avenir n’est pas à la désespérance, il est à la mobilisation.
Alain Dupenloup