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Transalpine Lyon Turin : un enjeu majeur

 

Si les galeries de reconnaissance de la liaison ferroviaire Lyon Turin ont été creusées, les travaux proprement dits de la transalpine n’ont toujours pas commencé, ce qui repousse les choses à l’horizon 2025.
Pourtant, le Lyon Turin sera déterminant dans la lutte contre les pollutions et les nuisances, sécurisera les échanges en offrant une alternative au tout routier et permettra de sortir de la saturation de la ligne à voie unique entre Lyon et Chambéry. Avec le Lyon Turin, on peut espérer des cadencements et des TER «grande vitesse» directs entre Lyon et Grenoble, Chambéry et Annecy.
Quelques éléments à propos du tunnel de base.
Aujourd’hui, ce que l’on appelle «le tunnel de faîte» de la ligne historique, tunnel qui passe au Mont Cenis, nécessite de lourdes opérations pour l’acheminement du fret, avec, en particulier, l’adjonction de machines de pousse pour que les convois puissent franchir la pente. Le passage d’un tunnel de faîte à un tunnel de base est nécessaire pour assurer un vrai report de la route vers le rail (le report modal), un tunnel «à plat».
La réalisation du tunnel de base du Lyon Turin est d’autant plus justifiée qu’elle permettra, pour l’accès côté français, de supprimer, non pas une rupture de circulation, mais deux ruptures de circulation (la première liée à la rampe de St Jean-de-Maurienne et la deuxième liée à celle de Modane).
Un projet utile avec beaucoup d’avantages.
Le Lyon Turin sera principalement dédié au fret (à 85%), jouant ainsi un rôle décisif pour le report modal. Il réduira l’impact environnemental des transports. Mais surtout il répondra à une augmentation avérée du trafic, et ce, malgré la crise.
En France, entre 1991 et 2011, le transport des marchandises a augmenté d’environ 33 %, avec presque 60 % d’augmentation par le routier !
Concernant l’arc alpin (traversé par 16 tunnels d’altitude dont 6 tunnels ferroviaires), il y a également une augmentation du trafic des poids lourds, le tunnel routier de Vintimille arrivant d’ailleurs à saturation. Le report modal devient une nécessité cruciale.
Enfin, la ligne ferroviaire historique qui va de Lyon à Modane a atteint ses limites avec un tonnage de 10 Mt environ, et le tronçon St Jean-de-Maurienne Bussolène (en Italie) est désormais complètement inadapté. Donc, si le Lyon Turin n’est pas fait, inévitablement le trafic des camions s’accroîtra. Il y a là un enjeu majeur à bien prendre en compte, sans esprit polémique, sereinement, mais sérieusement.