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Moûtiers - Pour les élections municipales, la liste de gauche prend forme et fait le bilan

Cette année, la situation politique est un peu particulière à Moûtiers.
Hervé Gaymard a poussé le maire de St Jean-de-Belleville (président de la communauté de communes, il habite désormais Moûtiers), son «chargé de (vilaine) mission» Fabrice Pannekoucke, à se présenter contre le maire sortant (de droite itou…) Philippe Nivelle. Avec la liste de gauche «Moûtiers autrement», il y aura donc normalement trois listes en compétition pour les municipales.
Dirigée par l’élu sortant Bernard Gsell, cette liste de gauche porte un regard négatif sur le bilan de la municipalité sortante (aujourd’hui divisée). La ville est en déclin. Après avoir frôlé les 4 400 habitants dans les années 1985, elle est descendue endessous des 3 800 en 2010, ayant perdu 560 habitants en moins de 30 ans. La droite municipale a de lourdes responsabilités dans le phénomène.
Ainsi, l’abandon du projet de Maison des associations à la dalle de La Chaudanne (malgré 15 ans d’études et 300 000 euros dépensés par la commune) a refroidi les bonnes volontés.

L’abandon du projet de cantine scolaire pour l’école primaire Darantasia, l’abandon du projet d’extension de la Maison de retraite Les Cordeliers (avec la perte de la subvention qui allait avec) donnent une impression d’amateurisme. Le lotissement en voie de réalisation sur les coteaux d’Hautecour a été confié à un opérateur privé. La conséquence en est un prix du terrain très élevé (160 • le m2), alors que les élus de gauche avaient proposé «une opération publique débouchant sur un lotissement communal». Concernant les services publics, la municipalité a laissé les choses se dégrader. Il n’y a plus de permanence EDF depuis bien longtemps, le tribunal a été fermé (sans véritable résistance) et l’hôpital a perdu de nombreux services. «Les logements sociaux sont délaissés et se vident», certaines montées du HLM Le Montgalgan donnant une impression d’abandon total.
Sans prévisionnel sérieux, le budget communal couvre des opérations au coup par coup, des études sans suites, des subventions perdues faute de réalisations, «une ville endettée alors qu’elle n’a mené aucun projet structurant».
Si l’on ajoute que, malgré les demandes répétées 6 années durant des élus de gauche, la ville n’a toujours pas de plan local d’urbanisme (pourtant nécessaire à la planification des projets d’une ville), on comprend pourquoi Bernard Gsell et ses colistiers émettent un avis très négatif sur le bilan de la droite sortante.

Mais ils ne se contentent pas de critiquer, ils formulent des propositions. Ainsi ils veulent «reconquérir des habitants» en particulier parmi ceux qui travaillent à Moûtiers mais vivent ailleurs. Ils se prononcent pour un service public de l’eau avec la maîtrise démocratique des prix. Ils veulent développer les transports collectifs (avec, en particulier, des navettes). Ils entendent redonner toute sa place au cinéma et doter la salle de spectacles d’un service de programmation et d’animation. Au fond, ils s’engagent pour qu’on vive mieux à Moûtiers.