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Le mot de Maurice - « Pères Noël roses et blancs »

En vertu d’une loi adoptée en 2012, l’utilisation par chaque député (et sénateur) de sa «réserve parlementaire» doit être rendue publique. L’Assemblée nationale a publié celles de tous les élus pour 2013. La dotation de base par député est d’environ 130 000 •, avec des «plus» pour certaines responsabilités (comme présidence d’un groupe ou d’une commission). Pour l’Assemblée nationale, cela fait un total de 90 millions d’€, ces sommes étant utilisées comme ils le souhaitent par les élus.
En consultant le site Internet de l’Assemblée nationale, on apprend qui sont les bénéficiaires des largesses des 4 députés savoyards, à savoir, en règle générale, les communes et les associations culturelles, humanitaires ou sportives (chacun arrosant, bien sûr, au plus près de lui, électoralement parlant).
Au plan national on apprend que certains n’hésitent pas à s’arroser d’abord, ou à favoriser leurs attaches politiques. Ainsi, le député Jean-François Copé, après avoir retenu sur sa réserve 35 000 • pour sa commune de Meaux, accorde généreusement 60 000 • (soit la moitié de son «quota») au groupuscule étudiant fascisant UNI, peut-être pour lui offrir sa prochaine campagne d’affichage électoral, non pas étudiante, mais européenne, au service des haines et des thèses de l’extrême droite.
Certes, on peut être rassuré par la récente mesure de transparence votée en 2012, mais la «réserve parlementaire» reste une utilisation discutable de nos impôts.
Notons, pour terminer, que le site Internet de l’Assemblée nationale précise que la réserve parlementaire du groupe PS s’élève à 41,7 millions d’€, celle du groupe UMP à 26,1 millions d’€ et celle du groupe Front de gauche à 2 millions d’€.