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Savoie - La CGT a réussi sa journée de mobilisation

La CGT avait décidé de faire du 6 février une journée d’actions pour l’emploi, les salaires, la protection sociale, le progrès social et les conditions de travail. En Savoie la CGT avait reçu le soutien de la FSU. Il n’était pas écrit d’avance que la mobilisation serait au rendez-vous, mais l’ultralibéralisme affirmé par le Président de la République lors de ses voeux exigeait une réponse immédiate, la plus forte possible.
La Confédération écrivait : «Nous devons être à l’offensive et mettre en débat partout, à partir des revendications et des urgences sociales, les formes d’actions les plus rassembleuses pour gagner une participation massive le 6 février dans les manifestations». En Savoie, le pari a été tenu, nos photos en témoignent.
A 10h du matin, ce 6 février, deux rassemblements avaient lieu à La Léchère et à Ugine avec une participation significative des animateurs syndicaux des usines. Dans les deux cas on a compté de 70 à 80 participants.
Devant la mairie de La Léchère, après que Serge Jay eut rappelé les objectifs de la journée, trois syndicalistes ont détaillé les difficultés rencontrées par les salariés à GrafTech, à Château-Feuillet et à Carbone Savoie.
Claude Collombet a tiré la sonnette d’alarme quant à l’avenir de l’usine de Château-Feuillet, craignant une éventuelle menace de fermeture. David Pivier est intervenu sur la situation à Carbone Savoie, déclarant en particulier : «Carbone Savoie fait partie du groupe Rio Tinto. L’usine est spécialisée dans la fabrication, la cuisson et l’usinage de cathodes carbone et graphite utilisées pour les cuves d’électrolyse de l’aluminium.
L’entreprise compte des métiers aussi divers que la maintenance industrielle, la mécanique, la chaudronnerie, l’usinage, l’emballage, le travail aux fours ou l’informatique.
Or, avec les départs non remplacés, il y a des pertes du savoirfaire.
Et la mono-activité du site n’est pas sans risques». C’est pourquoi la CGT demande le remplacement des départs à la retraite, des investissements dans l’outil industriel et une diversification des activités.
David Pivier expliquera : «Nous sommes passés de 680 salariés en 2006 à 347 aujourd’hui, avec 5 ateliers fermés. 340 emplois ont été supprimés. Ce massacre doit cesser». Il conclura : «Il ne faut jamais faire confiance au patronat, ayons confiance en nous».
Après les interventions syndicales, Michel Etiévent dénonça le coût du capital et prouvera que, «de l’argent, il y en a», mais il va dans la poche des actionnaires.
Une demi-heure après, à Albertville, le rassemblement devant Géant Casino regroupait au moins 400 personnes. Après les interventions de Rémy Ferront et d’Eric Granata (le nouveau secrétaire de l’UD CGT), les manifestants défilèrent tout autour de la zone commerciale, affirmant ainsi leur soutien aux salariés en lutte dans les grandes surfaces. Des délégations du PCF et du PG étaient présentes. La jeunesse communiste y a distribué un tract.
Enfin, à 14h à Chambéry, il y avait également du monde, environ 500 participants (avec des militants du PCF et d’autres organisations du Front de gauche). Les retraités CGT distribuèrent un tract disant : «D’Edouard Balladur à Jean-Marc Ayrault en passant par François Fillon, on ne compte plus les réformes des retraites et c’est toujours les mêmes recettes libérales, plus d’annuités, moins de pension, partir plus tard. C’est toujours plus d’austérité et chaque réforme appauvrit les retraités» .
Après l’intervention d’Eric Granata, un responsable syndical d’Euriware laissa éclater une légitime colère devant l’abandon de l’usine par la direction, dénonçant un pillage de la plus value par les actionnaires. La banderole des salariés d’Euriware disait : «175 % pour les actionnaires, 1,75 % pour les salariés». Vers 15h les participants commencèrent une belle manifestation dans les rues de Chambéry.
En Savoie comme partout, le 6 février de la CGT a donc été une réussite prouvant la vitalité du syndicalisme de lutte, une réussite qui ouvre la voie à d’autres actions, à d’autres rassemblements.
Nous nous en félicitons.