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Edito - Un meeting et une marche pour redonner de l’espoir

Le meeting de Pierre Laurent à Chambéry a été une réussite.
Une réussite, bien sûr, par le nombre de participants, mais une réussite aussi par l’espoir qu’il a insufflé en redonnant de la force à l’esprit rassembleur du Front de gauche. La situation l’exigeait.
En effet, les moralistes officiels savent découvrir chaque jour un nouvel «assisté» parmi les victimes du libéralisme, parmi les plus pauvres. Ils s’indignent de chaque «fraude sociale», désignée comme responsable des maux dont souffre notre pays. Leur but est de détourner l’attention des citoyens des véritables responsables de leurs difficultés, la finance, le grand patronat et les politiques libérales.
Car ces difficultés sont réelles et graves. On les trouve «dans les frigos si vite vides, les fins de mois qui commencent le 15», l’essentiel dont on se prive. C’est au patronat que vont les dizaines de milliards de cadeaux fiscaux décidés par le gouvernement, ce n’est ni aux chômeurs, ni aux précaires, ni aux travailleurs pauvres, ni aux petits artisans ou aux paysans, jamais à ceux qui en ont pourtant un besoin vital !
Comme le dit un tract du PCF, «ces dizaines de milliards iront grossir les flots d’exemptions fiscales, de subventions, d’allègements de cotisations qui coulent sans répit ni contrôle vers l’aristocratie financière du CAC 40». Et ils seront évidemment enlevés aux services publics et aux budgets sociaux.
La détresse sociale et les difficultés ne sont plus cantonnées aux marges de notre société. Elles en ont atteint le coeur.
Elles frappent aussi bien parmi ceux qui espéraient qu’un diplôme leur permettrait d’acquérir une situation correcte, qu’au sein de vallées industrielles historiques aujourd’hui ravagées par les exigences des marchés financiers.
A Spirel (St Rémy de Maurienne), les salariées frappent à toutes les portes pour essayer de sauver leur emploi, à Carbone Savoie (Notre Dame de Briançon) la grève a paralysé l’usine pour refuser les licenciements annoncés, car partout la loi du fric fait des ravages. Or la France ne redémarrera pas sans ces salarié(e)s, leurs idées et leur savoir-faire, la France ne redémarrera pas en sacrifiant les productions d’avenir fabriquées dans ses usines.
Le gâchis actuel est désespérant. Alors, et c’est ce que Pierre Laurent a expliqué, il est vital pour notre peuple de retrouver le chemin de la lutte unie. C’est pour le permettre que le PCF appelle à faire de la marche parisienne du 12 avril un grand moment de rassemblement contre l’austérité.
Le pacte abusivement dit « de responsabilité » ne profitera qu’à quelques-uns, quelques-uns qui se moquent complètement de la croissance, de l’augmentation des salaires, de l’amélioration de la vie des gens, une infime minorité qui n’a en vue que l’accroissement de son luxueux patrimoine. Il nous faut au contraire un pacte de solidarité pour l’immense majorité. C’est possible si on écarte les financiers qui mettent notre pays en coupe réglée, ainsi que ceux qui, « boutons dorés ou chemises brunes », n’aspirent qu’à diviser les salariés pour mieux régner.

Alain Dupenloup