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St Rémy de Maurienne - Spirel doit vivre !

Une lutte qui inspire le respect, mais qui, pour le moment, n’a pas débouché

En juillet 2014, l’entreprise Spirel (de St Rémy), la plus importante des entreprises qui restent en Basse-Maurienne (avec plus de 100 salarié(e)s), risque de fermer ses portes. Ainsi le veut, depuis 2009, son propriétaire, la multinationale SOMFY (basée à Cluses, en Haute-Savoie), qui a préféré délocaliser pour augmenter ses profits. SOMFY a ainsi vendu le site de St Rémy pour un euro symbolique à Chappel Industrie.
Depuis plusieurs mois, pour défendre leur emploi, les salarié(e)s (essentiellement des femmes) sont en lutte, avec un grand esprit de responsabilité, de la détermination, de l’inventivité. La fédération de Savoie du Parti communiste français, ses sections d’Aiguebelle et de La Chambre en sont solidaires.
Pour sauver le site et ses emplois, ces salarié(e)s ont frappé à toutes les portes. Bien sûr, on les a écouté(e)s «attentivement», on a «compris» leur inquiétude, mais sans aucun résultat probant.
Pour les hommes politiques au pouvoir dans le département, à la tête de la Région et même de l’Etat, l’unique solution est de trouver un repreneur. Mais, qu’importe le sort de centaines de personnes et d’une vallée, les repreneurs ne se précipitent pas. Sans doute le lieu n’est-il pas assez attractif pour eux. Alors, c’est clair, il faut un engagement plus fort, plus déterminé, du Conseil général et du ministre du Redressement productif pour sauver l’usine !

Ce qu’une autre politique aurait permis, ce qu’il faut dans l’immédiat

Un meilleur partage des responsabilités dans l’entreprise, confiant aux salarié(e)s des droits nouveaux sur ses choix stratégiques, leur aurait sans doute permis d’obtenir l’investissement pour le renouvellement de la gamme et la diversification de la production. Une structure publique d’étude et de formation aurait été la bienvenue. L’octroi de prêts à taux réduits, voire nuls, par un pôle public bancaire pour faciliter l’investissement et développer l’emploi durable aurait été positif.
On touche là du doigt la nécessité de changer une politique qui confie à des intérêts privés la responsabilité exclusive de faire vivre un territoire. Solidaires comme toujours des salarié(e)s en lutte, conscients de l’écart qui existe entre les déclarations et les actes, les communistes savoyards affirment néanmoins qu’il appartient aux responsables politiques de l’Etat d’imposer à SOMFY de remplir ses engagements en faveur du développement de Spirel. Tout le reste n’est que discours.