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Refusons le marché transatlantique

Refusons le marché transatlantique

Alors que de partout dans la société, comme au Sénat ou au Parlement européen, est posée de plus en plus fort la question 
de l’utilité et des conséquences négatives de la création d’un marché de libre-échange transatlantique, 
François Hollande, sans aucun mandat du Parlement 
et à l’opposé de ses engagements électoraux, a demandé devant le prési­dent Obama « d’accélérer la création 
de ce vaste marché », dont les ter­mes de la négociation, entamée depuis le mois de juillet, sont totalement secrets. Même le texte du mandat sur lequel négocie, au nom 
de tous les États européens, la Commission européenne, est classé « diffusion restreinte ». Depuis, aucun débat public, aucune communication gouver­nementale n’est organisée sur ce funeste projet qui concerne pourtant nos vies quotidiennes : notre alimentation, notre santé, notre protection sociale, nos services publics. Faisant fi de tout cela, le président 
de la République n’a pas hésité à déclarer dans l’euphorie de l’air nord-amé­ricain, à l’adresse vraisemblablement des puissances industrielles et financières : « Dès lors 
que les priorités sont fixées, que les mandats sont donnés, que les intérêts sont connus, aller vite n’est pas un pro­blème, c’est une solution. » Autant décréter que 
les négociations sont terminées.

C’est d’ailleurs la suite 
de cette déclaration qui nous fait mieux percevoir à qui elle s’adresse quand M. Hollande dit tout de go : « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon nous savons bien qu’il 
y aura une accumu­lation 
de peurs, de menaces, de crispations. » Terrible ! C’est l’organisa­tion de la grande braderie des intérêts nationaux et européens. C’est le sacrifice de notre élevage et de notre gastronomie. C’est la poursuite de la destruction de notre industrie, de la culture, de nos services publics et des marchés publics ouverts au pied de biche, jusqu’à la livraison en pâture de nos données personnelles et de nos vies intimes aux masto­dontes Google et Yahoo pour nous surveiller et en faire commerce. C’est notre liberté sacrifiée sur l’autel du libre-échangisme capitaliste, dont on n’a vu jusque-là que les longues et tristes files de chômeurs et de travail­leurs précarisés, voisinant avec celles qui n’ont d’autre choix que la soupe populaire. Et ce n’est pas tout ! Il ne faut surtout pas ignorer le pro­jet de camisole intégrale envisagé contre nos vies, contre nos lois prote­geant les droits sociaux humains et environnementaux. Avec ce traité, toute multinationale jugeant que les législations entraveraient ses possibi­lités d’exploiter les hommes et la nature à sa guise se verrait octroyer la possibilité de poursuivre les États devant des tribunaux spéciaux conçus par elle et pour elle. Ainsi, ce ne serait plus ni 
les parlements ni les gou­vernements qui décideraient 
des lois. Les multinationales créeraient leurs propres droits. C’est la dictature programmée au service 
des puis­sances industrielles et financières, sans besoin 
de généraux bottés et casqués.

Derrière ce vaste projet, se cachent à la fois la 
volonté du camp occiden­tal de retrouver son hégémonie sur le monde et une tentative pour 
les multinationales de contourner les dégâts qu’elles provoquent avec leur terrible politique d’austérité 
en recherchant des marchés nouveaux à l’exportation. C’est un schéma de guerre économique mortifère. Il ne faut pas laisser faire.

Refusons le marché transatlantique.

 

(Ci-joint vous trouverez en téléchargement une lettre adressée aux membres de la commission européenne, rédigée par le Front de Gauche à Berlin. Libre à vous aussi d'en envoyer une copie à la commission)

 

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