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Edito - Les élections municipales sont un moment de lutte contre l’austérité

Les élections municipales ont naturellement un aspect local très marqué. D’ailleurs, si on regarde ce qui se passe en Savoie, on s’aperçoit qu’aucune situation n’est semblable. Mais ce sont aussi des élections politiques. Certes, dans les petites communes rurales la dimension politique de l’élection est nettement moins marquée que dans les grandes villes. Elle est néanmoins présente et se manifeste d’ailleurs fortement au moment des élections sénatoriales où, grands électeurs, les maires et les conseillers municipaux désignés pour élire les sénateurs votent pour des candidats toujours très engagés politiquement. Et ce, même si ces maires et ces élus municipaux se sont faits élire comme «apolitiques».

Cette dimension politique des élections municipales n’échappe pas aux médias, et les commentateurs audiovisuels sauront la rappeler au soir du premier tour.
Pour les communistes, les élections municipales doivent être l’occasion d’élire des élus et des majorités municipales qui s’attacheront à faire des communes «un bouclier social» face à la politique d’austérité.
Ces futurs élus auront à défendre bec et ongles l’autonomie communale face à la volonté gouvernementale de vider les communes de leur contenu, sachant qu’une véritable coopération intercommunale a besoin, pour bien répondre aux besoins des populations, de communes vivantes gérées démocratiquement.
Ces élus auront également à intervenir solidairement pour s’opposer à la baisse des dotations d’Etat et à la prévisible diminution de la compensation financière censée prendre le relais de la taxe professionnelle. Car l’argent existe. Qu’on en juge : selon l’étude d’un cabinet spécialisé, étude citée par le journal Les Echos, les entreprises françaises ont versé 50 milliards de dollars à leurs actionnaires pour la seule année 2013 !
Ce qui ne les empêche pas de geindre continuellement, avec l’UMP et François Hollande, sur le «coût» du travail qui leur viderait les poches…
C’est cette réalité que les ténors de la droite et du PS cherchent à cacher en substituant au débat politique sur les grands choix à effectuer une personnalisation politicienne de l’élection municipale. Les polémiques sur l’action passée de tel ou tel maire visent à ne pas parler de la lutte nécessaire contre l’austérité, visent à ce que ne soit surtout pas posée la question d’une autre utilisation de l’argent. Cette question touche pourtant directement les communes.
Comment pourront-elles maintenir les services qu’elles rendent à la population sans argent ? C’est un des buts poursuivis par le pouvoir, contraindre les mairies à abandonner leurs services publics au privé. Il est donc important d’élire des élus décidés à s’opposer à tout cela. C’est le sens profondément politique de ces élections municipales. Elles sont bien un moment de résistance à la politique d’austérité. Et les communes peuvent devenir le lieu où s’affirmera cette résistance, en lien avec la population, avec les forces politiques de changement, les syndicats, les associations. Cette résistance s’exprimera aussi dans la rue, le 12 avril à Paris, à l’appel du Front de gauche.
Nous y serons.

Alain Dupenloup

Alain Dupenloup Par Alain Dupenloup