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Moûtiers - A propos de la dernière réunion publique sur l’hôpital, une interview de Bernard Gsell

Suite à la dernière réunion publique sur l’avenir du site hospitalier de Moûtiers (nous en avons rendu compte dans un numéro précédent), nous avons rencontré l’animateur du collectif pour l’hôpital, Bernard Gsell. En effet, Fabrice Pannekoucke avait regretté que cette réunion soit publique. Bernard Gsell a bien voulu répondre à nos questions.

Alors, Bernard, quel était l’objectif de cette réunion publique ?

«L’idée d’une nouvelle étude sur la santé en Tarentaise a été proposée par le collectif pour l’hôpital de Moûtiers suite au refus de l’Agence régionale de santé (ARS) et du cabinet KPMG d’envisager plusieurs scénarii pour l’avenir du site de Moûtiers.
Une fois cette nouvelle étude réalisée pour l’essentiel, nous voulions rendre compte de ses conclusions à nos adhérents et à la population afin que chacun puisse faire part de ses idées avant la décision ministérielle».

Fabrice Pannekoucke, le président de la communauté de communes, était d’accord pour que cette dernière participe au financement de la nouvelle étude, mais préférait une discussion entre quatre yeux avec l’ARS plutôt qu’une réunion publique. Pourquoi ?

«Bien qu’étant membre du collectif pour l’hôpital, bien qu’ayant participé à ses réflexions, Fabrice Pannekoucke n’en partageait pas les analyses. Ainsi, s’il acceptait plus ou moins le maintien des urgences sur le site de Moûtiers, lors d’une réunion publique il avait proposé de faire de cet hôpital un centre de triage des patients (en fonction des pathologies) en direction des autres hôpitaux. Ce faisant, il renonçait à l’existence d’un hôpital de plein exercice à Moûtiers ! Plusieurs responsables du collectif lui ont donc demandé des précisions. C’est à la suite de ces demandes de clarification que, contraint et forcé, Fabrice Pannekoucke s’est rallié à la position du collectif.
En souhaitant une rencontre non publique avec l’ARS, Fabrice Pannekoucke envisageait sans doute de régler le problème à moindre coût. En exigeant que la réunion soit publique, nous voulions au contraire que la population soit informée et puisse faire pression sur l’ARS. Au fond, et c’est une grande et vraie différence avec la droite, nous faisons confiance à l’intervention citoyenne».
Eh bien merci, Bernard, de toutes ces précisions qui vont éclairer nos lecteurs.