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Chambéry - Percée significative de « Cap à gauche », mais victoire de la droite

Alors qu’un sondage assez étrange (aux objectifs douteux et au professionnalisme discutable) ne donnait qu’environ 3% des voix à la liste alternative «Cap à gauche», cette dernière, conduite par Guy Fajeau, recueille 1238 voix, soit 7,17% des exprimés au premier tour des municipales à Chambéry. Il y a bien longtemps qu’une liste soutenue par le PCF n’avait pas fait un tel score ! Ajoutons que, dans certains quartiers populaires comme Chambéry Le Haut, «Cap à gauche» fait des scores avoisinant ou dépassant les 20 %.
Pour sa part, la liste socialiste conduite par Bernadette Laclais fait 35,99%, assez loin derrière la liste de droite de l’UMP Michel Dantin qui atteint 49,66%. Il conviendrait bien sûr d’affiner l’analyse, mais on peut estimer, pour ce premier tour, que Bernadette Laclais a payé son soutien à la politique gouvernementale, et peut-être aussi son attitude sur des questions sociétales comme le mariage pour tous.
Entre les deux tours, les discussions entre «Cap à gauche» et Bernadette Laclais ont amené cette dernière à prendre en compte les propositions de «Cap à gauche», permettant ainsi une fusion entre les deux listes.
Ces propositions portaient sur trois axes. D’une part un axe programmatique avec la démocratie participative directe, la promotion des services publics locaux, la création de centres municipaux de santé. D’autre part la création d’un groupe d’élus «Cap à gauche» indépendant au sein du Conseil, enfin une représentation des candidats «Cap à gauche» sur la liste fusionnée proportionnelle au résultat de leur liste au premier tour.
Suite à cet accord, le report des voix de «Cap à gauche» s’est fait correctement pour le deuxième tour. Mais cela n’a pas suffi.
Certes, Bernadette Laclais réduit son écart sur Michel Dantin, mais ce dernier l’emporte avec 54,74%. Une abstention de 40% montre l’importance du vote sanction contre le gouvernement.
Ajoutons que le refus, par la liste de Laurent Ripart, d’appeler à voter au deuxième tour n’a pas facilité les choses.