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Edito - Pour les élections européennes, le PCF propose le rassemblement et l’efficacité

La manifestation unitaire du 12 avril à Paris constitue indéniablement un fait politique important qui va compter pour la suite. Des dizaines de milliers de participants (peut-être même 100 000 ! ), ce n’est pas rien. On a retrouvé là l’exigence active, agissante, d’une solution anticapitaliste aux problèmes des gens et du pays. La présence d’Alexis Tsipras (proposé par la gauche de changement à la tête de la Commission européenne) n’avait rien d’une visite de courtoisie, mais témoignait de la dimension européenne de la lutte engagée. D’ailleurs, le même jour, des mobilisations anti austérité avaient également lieu au Portugal et en Italie.
Cette dimension européenne se traduira le 25 mai par les élections européennes. La droite, le PS et les Verts vont essayer de faire oublier leurs votes au Parlement européen en peignant de leur couleur le futur d’une Europe «à améliorer ». Mais sans remettre en cause les principes de sa construction, en particulier la concurrence libre et non faussée.
Le FN aura pour but de dévoyer le mécontentement que cela provoque. Et le traité transatlantique ne sera signé qu’après, pour éviter tout débat, pour éviter les «turbulences».
Ça, c’est le scénario. Il appartient aux forces alternatives d’en montrer l’hypocrisie, de populariser l’idée d’une autre Europe, une Europe de services publics, une Europe sans dumping social, une Europe de bons salaires et de lutte contre la spéculation financière, une Europe changeant complètement le rôle et le fonctionnement de la BCE, une Europe des coopérations.
Parce que cela est possible et nécessaire, le Conseil national du PCF a adopté l’accord passé entre les diverses composantes du Front de gauche. Une consultation des communistes aura ensuite lieu d’ici à la fin du mois.
Car la question n’est pas de «tirer la couverture à soi», de «compter ses voix», mais bien d’ouvrir des perspectives, de redonner de l’espoir, de favoriser les mobilisations.
C’est pourquoi la direction du PCF, dans un esprit d’ouverture, de rassemblement, dans l’idée de redonner de la vigueur au Front de gauche, a accepté «d’en rabattre» sur ses propositions (pourtant légitimes !) lors des négociations avec les autres partenaires du Front. Le PCF proposait en effet de reconduire les 4 députés européens sortants (de métropole), Jacky Hénin, Patrick Le Hyaric, Jean-Luc Mélenchon et Marie-Christine Vergiat, et d’attribuer les 3 autres têtes de liste (des 3 autres circonscriptions de vote) à une composante différente du Front de gauche. Cela n’a pas pu aboutir, nos partenaires refusant obstinément ces propositions. Du coup, pour que le Front de gauche soit présent uni aux élections européennes, pour qu’il y ait des listes Front de gauche, le PCF a accepté une tête de liste PG dans la région centre, alors qu’André Chassaigne était pressenti.
Cela a permis l’accord, et c’est une chose positive. Elle témoigne de l’esprit de responsabilité des communistes. Leur parti n’est pas un but, mais un outil, un moyen. C’est l’originalité communiste.
Et comme le parti appartient à ses adhérents, ceux-ciseront consultés sur ce qui est proposé. Mais, d’ores et déjà, on peut penser que la présence du Front de gauche aux Européennes cassera le scénario dont on parlait au début

Alain Dupenloup

Alain Dupenloup Par Alain Dupenloup