PCF Savoie

PCF Savoie
Accueil > Publications > Allobroges
 

 
 
 

Les Allobroges - N°926 - 26 Août 2O15

Editorial

Donner une issue de progrès à la colère légitime d’un peuple floué

Alain Dupenloup

La bataille menée pour le maintien des emplois industriels autour de l’usine GrafTech à Notre-Dame-de-Briançon témoigne, à sa façon, de la profondeur de la colère des populations (La photo ci-contre montre l’ampleur de la mobilisation : il s’agit de la réunion publique du 11 août tenue à Petit-Coeur, une date où, soi-disant, tout le monde est en vacances…).
L’absence de toute véritable politique industrielle, le refus de donner des droits nouveaux aux salariés, l’acceptation de toutes les exigences du Medef par un gouvernement aux ordres, une politique d’austérité qui asphyxie la croissance et met les gens «sur la paille», des inégalités croissantes avec des riches toujours plus riches, tout cela aboutit à un terrible recul social dont droite et extrême droite espèrent bien profiter lors des prochaines élections.
François Hollande refuse obstinément d’infléchir sa ligne «à gauche», et pourtant, l’austérité, ça ne marche pas ! Le président de la République et le premier ministre parlent d’une politique «courageuse». Mais quel courage y-a-t-il à infliger, depuis un bureau, des sacrifices à ceux qui n’ont déjà plus grand-chose ? Ce «courage» confine au mépris.
Non, l’austérité, ça ne marche pas, l’ampleur du chômage le montre. Ou plus exactement, ça ne marche que pour l’infime minorité des grands possédants. Eux se gavent sur le dos de l’immense majorité de notre peuple. Alors forcément, la colère éclate.
Lors de la réunion publique de Petit-Coeur, elle s’est exprimée avec force. La volonté de ne pas se laisser faire a explosé. Tous les présents étaient d’accord pour mettre en oeuvre des actions extrêmement fortes afin de contraindre la direction de GrafTech à laisser les machines de l’usine à un repreneur industriel.
Un maire a dénoncé les restrictions budgétaires étranglant les communes (et il avait raison), mettant malheureusement la droite et la gauche dans le même sac. Il y a là un vrai problème : la politique de droite d’un gouvernement dit «socialiste» bouscule tous les repères. La juste colère populaire peut ainsi déboucher sur des exigences sociales de gauche, mais peut aussi renforcer l’extrême droite sur la base du «tous pareils, tous pourris».
C’est pour éviter cela que les communistes travaillent pour créer le grand rassemblement de toutes les forces anti-austérité. Et, devant l’urgence, les petites manoeuvres (en particulier d’EELV) visant à séparer les communistes du reste de la troupe sont à la fois minables et suicidaires.

Aujourd’hui, la responsabilité des progressistes est d’ouvrir une vraie issue de gauche à la crise politique que vit notre peuple. Et aucune entrave ne doit être mise à cette recherche.

Ce sera un des objectifs de notre fête de L’Humanité des 11, 12 et 13 septembre : travailler, dans le respect de la diversité, au rassemblement des forces de progrès. Les communistes y sont prêts.

Sommaire :
Editorial – Elections régionales - Infos chambériennes - A GrafTech la lutte continue - Cérémonie de Terre Noire - Marche pacifiste à Montsapey - Allos Sports - Fête des Allobroges - Fête de l’Humanité.

Alain Dupenloup Par Alain Dupenloup