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Les Allobroges - N°884

 

Editorial
Un grand mouvement pour dénoncer le coût et les gâchis du capital
Alain Dupenloup
 
Pierre Laurent en a lancé l’idée lors de la fête de L’Humanité, rapidement relayé par les partenaires du PCF dans le Front de gauche, puis par des syndicalistes et des personnalités, faisons publiquement la lumière sur le coût exorbitant du capital. Car, s’il est de bon ton, chez les ultralibéraux, de s’appesantir sur le soi-disant «coût» du travail (dans l’objectif de faire baisser les salaires et d’en finir avec les conquêtes sociales), le bien réel coût du capital est toujours soigneusement occulté. Et pourtant… Mesure-t-on bien ce que coûtent à la société les restrictions budgétaires touchant les services publics, en emplois, en services rendus diminués, en tissu social détricoté ? D’autant que les sommes ainsi «économisées» partent directement dans les poches des actionnaires par le biais des diverses exonérations fiscales dont bénéficient les groupes industriels ! Mesure-t-on bien ce que coûtent, en termes humains et économiques, les suppressions d’emplois et les fermetures d’entreprises ? Ce qui se passe en Maurienne (à Métaltem-ple, à Spirel), ce qui s’est passé avec Camiva ou la diminution des emplois industriels en Tarentaise, constituent un terrible gâchis. La crise bancaire a par contre constitué une démonstration «pédagogique» de ce que la spéculation financière pouvait entraîner comme incroyables dépenses inutiles, comme gas-pillage éhonté. Ce n’est d’ailleurs pas terminé, les façons de faire capitalistes reproduisant les mêmes errements, la loi du profit entraînant les mêmes gâchis financiers.
Et puis, que dire des dégâts considérables qu’implique le développement
d’une agriculture productiviste orientée essentiellement
vers l’exportation ? Ce productivisme pollueur se fait au détriment des équilibres écologiques, au détriment de la santé des hommes. C’est bien le capitalisme qui coûte, pas le travail ! Le travail est au contraire producteur de richesses, lui.
La mise en concurrence de tous les secteurs de la société, la conquête féroce de marchés éloignés, la multiplication des transports uniquement justifiée par la recherche de gains élevés sont destructeurs, pollueurs, gaspilleurs. Le monde a besoin, au contraire, de coopérations, de partage des richesses, de partage des découvertes et des avancées scientifiques, de communisme.
Le PCF a proposé de lancer une grande campagne pour dénoncer
le coût du capital. Ce sera l’occasion de rassembler les millions de citoyens de progrès qui veulent lutter en faveur du dépassement du capitalisme. Quels que soient les débats qui traversent le Front de gauche à propos des municipales, le Front peut être un levier important de cette nécessaire mobilisation.
C’est pourquoi les communistes militent en faveur de son renforcement et de son élargissement. Il n’est pas une fin en soi, il est un moyen de lutte dont nous voulons, dont il faut faire fructifier la diversité.
 

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