EDITO
Deux fêtes pour dialoguer, rassembler et reconstruire
Alain Dupenloup
La démission du gouvernement Valls et la reconstitution rapide d’un nouveau gouvernement resserré autour des seuls partisans de l’austérité et du libéralisme constituent à la fois un terrible constat d’échec et une fuite en avant suicidaire. Ça ne marche pas, mais on continue, pire, on accélère…
Non, ça ne marche pas. La politique mise en oeuvre n’obtient aucun résultat, hormis l’amélioration des profits des grands possédants. La France s’enfonce dans la crise parce qu’elle s’enfonce dans l’impasse de l’austérité, de la baisse des salaires, parce que le gouvernement persiste dans son choix de faire (sans aucune contrepartie !) de somptueux cadeaux financiers au capital.
L’autoritarisme et la fuite en avant, avec une équipe gouvernementale plus droitière encore que la précédente, sont aujourd’hui la seule ligne de conduite de Manuel Valls. Eh bien l’échec sera une nouvelle fois au rendez-vous ! Pour nous, communistes, il n’est pas possible de laisser faire car le prix à payer sera très lourd pour le pays et pour les salariés, insupportable pour les précaires et les chômeurs.
Devant tant de dogmatisme et d’inconscience les paroles ne suffisent pas. Le temps est venu de débattre avec tous ceux qui veulent une politique de gauche pour notre pays, de les rassembler dans l’idée d’agir en commun pour faire reculer les tenants de l’austérité. Nous voulons contribuer à mettre en mouvement tous ceux, toutes celles qui sont décidés à renouer avec les exigences de redressement social et de justice fiscale, décidés à lutter contre les gâchis de la finance, à se battre pour la création d’emplois utiles dans les services publics et dans l’industrie, pour une politique sociale du logement, pour la transition écologique, pour une VIème République.
Les forces existent, leur mobilisation est possible. La réussite de l’université d’été aux Karellis (voir l’amphithéâtre rempli sur notre photo) prouve que les militants savent l’urgence de l’action et ce n’est pas un hasard si les propositions faites en ce sens par Pierre Laurent ont été autant et unanimement applaudies.
Les communistes savoyards sont dans cet état d’esprit. Leur Assemblée générale du 17 octobre à Montmélian devrait déboucher sur des initiatives de lutte et de rassemblement.
Et les deux fêtes de L’Humanité (qui se tient ce week-end) et des Allobroges savoyards (qui aura lieu les 25 et 26 octobre à Chambéry) vont contribuer à «créer le mouvement», à le fortifier, à lui donner de la puissance. Le but est une autre politique, sociale, de gauche, antilibérale. François Hollande n’est pas parti dans ce sens là, on le sait, ce n’est pas sa tasse de thé, c’est évident, mais un peuple en lutte peut imposer des reculs aux politiciens les plus têtus, les plus bornés.
Les 25 et 26 octobre, à Chambéry, notre fête des Allobroges prendra sa part de ce combat.
Sa réussite sera un grand événement politique. C’est pourquoi nous appelons nos lecteurs à y participer massivement.
