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Les Allobroges Savoyards N°1113

 

 

 
 

Les pacifistes savoyards ont marqué le département de leurs initiatives pour la paix. La situation au Moyen Orient implique évidemment de continuer ce combat, en mobilisant, bien sûr, mais aussi en expliquant et en mettant en avant des solutions politiques pour sortir des logiques bellicistes.
Pour répondre à l’attaque du 1er avril contre le consulat iranien à Damas (qui a fait 7 morts, dont un général),
Téhéran a inondé Israël de drones dont la République islamique savait très bien qu’ils n’auraient pas une grande efficacité. L’attentat de Damas était-il destiné à provoquer une réaction de Téhéran au moment où la politique criminelle d’Israël à Gaza était de plus en plus critiquée ? Ce n’est pas qu’une question.
Car, au moment où nous écrivons, les obus continuent de pleuvoir sur les Palestiniens de Gaza (Le risque d’un génocide est réel !), mais les capitales occidentales ne parlent plus que de la riposte de l’Iran contre Israël. Le sordide calcul politicien de Benyamin Netanyahou (provoquer une réaction de l’Iran pour détourner le regard populaire des exactions israélienne à Gaza) ne trompera que ceux qui veulent bien l’être ! Pire même, certains semblent se féliciter d’une possible « escalade militaire » ! Dans le Dauphiné libéré, François Heisbourg (qui se présente comme « conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique ») affirme : « La riposte de l’Etat hébreu risque d’être importante, et pas de nature limitée comme l’attaque contre le chef des pasdarans à Damas ». Finalement, l’attentat de Damas n’était que de la gnognotte et on ne comprend pas pourquoi l’Iran en fait un fromage… Ce grand « spécialiste » conclut en souhaitant que la France assume sa participation à la défense militaire d’Israël !
Ces propos bellicistes sont totalement irresponsables.
Pour les communistes, la guerre n’est jamais la bonne réponse aux conflits. C’est l’horreur avec son lot de morts, d’amputés, de défigurés, de femmes et d’enfants massacrés. Ça ne fait qu’attiser les haines au lieu d’aller vers les coexistences.
Aujourd’hui, des conflits armés ensanglantent de nombreux secteurs de notre planète. Ils sont souvent alimentés par le refus de reconnaître le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il faut partir de là pour aller vers la paix.
C’est tout particulièrement vrai pour la guerre commencée en Ukraine par la Russie, et pour l’attaque israélienne sur Gaza.
Lors de leur rencontre publique à Chambéry, Fabien Roussel et Léon Deffontaines ont été très clairs : il faut travailler à une solution négociée entre l’Ukraine et la Russie, sachant que la Russie doit sortir d’Ukraine. Les forces existent dans le monde pour pousser dans ce sens.
La situation catastrophique des populations de Gaza implique un cessez-le feu immédiat et durable. Et, pour sortir de ce conflit meurtrier, il faut obtenir « la reconnaissance de l’Etat de Palestine aux côtés d’Israël », le droit des Palestiniens à une terre comme prévu dans les résolutions de l’ONU, ce qui passe par le démantèlement des colonies israéliennes.
Rappelons ce qu’écrivait, il y a deux ans, Pascal Torre (responsable adjoint du secteur international du PCF) : « Notre responsabilité est de tout faire pour prévenir une escalade militaire qu’Israël prépare, et retenir la France de s’y laisser entraîner ».
Cette lucidité est toujours actuelle. Il faut tout faire pour donner sa chance à la paix. Le vote pour la liste conduite par Léon Deffontaines aux européennes portera ce message. Il faut s’en saisir.
Alain Dupenloup