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Les discours d’Emmanuel Macron sont tous marqués au sceau du paraître et de la phrase, mais montrent aussi qu’il est bien difficile de justifier les politiques libérales. Même si parfois les propositions du président de la République prêtent à sourire, elles vont toujours dans le même sens, faire porter l’enrichissement des actionnaires sur des sacrifices imposés à la population. La demande, faite aux stations-service, de vendre l’essence à perte, n’était ubuesque qu’en apparence. En effet, le manque à gagner des pompistes devait être compensé par l’Etat… donc par les impôts des contribuables ! Les grandes sociétés pétrolières pouvaient continuer à engranger de fabuleux profits, Emmanuel Macron ne s’attaque pas à ses copains.

De la même façon, face au dérèglement climatique, le président de la République ne veut pas s’extraire du modèle actuel des mobilités : répondre au dérèglement en créant un million de voitures électriques (outre les problèmes non résolus que cela pose), c’est poursuivre une politique du tout voiture, du tout aérien. Le gouvernement ferait mieux d’activer la réalisation de la transalpine Lyon Turin.

Et quand Elisabeth Borne, saisie de l’aggravation des pauvretés par les Restos du Cœur, le Secours catholique ou le Secours populaire, affirme vouloir « contenir la pauvreté » au travers de son « pacte des solidarités », elle avoue son refus de faire reculer et d’éradiquer la pauvreté ! Comme le rappelle la syndicaliste Maryse Dumas dans L’Humanité magazine, « Dès le XIXème siècle, Karl Marx parlait de l’armée de réserve (Les chômeurs) nécessaire au capital pour faire pression sur les salaires ».

Chaperonné par Emmanuel Macron, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, affirme : « la réduction du déficit est un impératif catégorique ». Mais il exclut évidemment de mettre les plus riches à contribution, et propose de « faire des économies » en taillant dans ce qui reste de services publics, en réduisant les allocations de l’assurance chômage, et se félicite du recul de l’âge de la retraite. Ce godelureau sur le retour ne défrisera pas ses amis du CAC 40, ni les va-t-en-guerre de notre pays (Le budget des armées connaît une hausse de 7,5% !).

Face à cette agression contre notre peuple, les syndicats s’unissent de nouveau et appellent à une forte mobilisation le 13 octobre, pour le pouvoir d’achat, les libertés publiques, la retraite. Les communistes en seront.

Pour sa part, le PCF prend ses responsabilités politiques : un tract est en cours de diffusion devant des stations-service, tract dont le titre, ironique, est « La station-essence, le seul endroit où celui qui tient le pistolet se fait braquer ».

Et, les 21 et 22 octobre, au Scarabée, à Chambéry le Haut, il y a la fête des Allobroges. Ce sera un fort moment de mobilisation politique pour une alternative de progrès au libéralisme, un moment pour reprendre des forces et de l’espoir, un moment pour échanger et se rassembler.

En Savoie, ce n’est pas une fête comme les autres. Bien sûr, c’est une fête avec des spectacles et de la convivialité, bien sûr, c’est une fête joyeuse, mais c’est aussi une fête de lutte, une fête politique qui met le dépassement du capitalisme à l’ordre du jour. Parce que nos lectrices et nos lecteurs y sont sensibles, nous les appelons à demander (en s’adressant à la fédération du PCF) et à diffuser partout les bons de soutien à la fête des Allobroges.

 

Alain Dupenloup

 

 

 

[Allos 1100] EDITORIAL - Emmanuel Macron est l’homme du capital. On lui répond à la fête des Allobroges !

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