L’immunité collective promise dès cet été a été balayée par la 4ème vague du variant delta. L’instauration du pass sanitaire a déclenché une série de manifestations hétéroclites, atteignant jusqu’à 500 personnes à Albertville. Mais ces rassemblements ont été marqués par la présence de l’extrême-droite, de slogans complotistes ou même antisémites. Espérons que ces manifestants auront la même énergie pour se mobiliser en faveur des salaires, de l’emploi, des retraites et de la transition écologique. Certes, le pass sanitaire est largement rejeté, après son passage en force au Parlement montrant l’autoritarisme d’Emmanuel Macron. Ce pass sanitaire est contraignant, rend la vie difficile aux réfractaires ( une centaine de manifestants le 14 septembre devant l’hôpital d’Albertville, dont 35 réfractaires au vaccin ) avec un chantage au revenu et à l’emploi; en outre, il gêne amplement la vie sociale et culturelle. Cependant la vaccination est très largement approuvée, même incomplète pour l’instant. Le maire de La Courneuve, Gilles Poux, l’affirme : « les moins vaccinés sont les plus précaires ». L’urgence est donc de vacciner les plus démunis. Sans compter qu’il est indispensable ( la France s’y oppose ) que l’ouverture des brevets au public s’opère pour, notamment permettre aux pays pauvres de vacciner largement. Mais il vaut mieux convaincre que contraindre. Car on ne peut accepter les sanctions contre les travailleurs opposés à la vaccination, ceux que l’on applaudissait il y a peu de temps. Nous sommes loin du Monde d’après, ayant sous les yeux le triste spectacle d’une démocratie qui dérive vers un régime d’autorisation et de contrôle, délaissant ou ignorant les services publics comme la santé ou l’enseignement.
Gérard Simon
