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[Editorial] Les élections municipales peuvent faire avancer l’exigence sociale

 
 

Que de 150 à 200 personnes se soient retrouvées devant la préfecture de Chambéry, le dimanche 1er mars, à midi, pour dénoncer l’utilisation du 49-3 par un gouvernement refusant de débattre de sa réforme des retraites, n’est pas anodin. Prévenus juste avant midi par sms, les manifestants ont délaissé l’éventuelle quiétude d’un dimanche pour se rassembler et exprimer leur colère. Les dirigeants du pays semblent ignorer la profondeur du mécontentement social, la force du soutien au système de retraites par répartition que le ministre communiste Ambroise Croizat a initié. La droite a tout fait pour cacher l’action du ministre communiste, pour faire disparaître jusqu’à son nom. Il a fallu le travail obstiné de Michel Etiévent pour que le nom d’Ambroise Croizat soit enfin cité dans les dictionnaires.

Aujourd’hui, la lutte contre la casse de la retraite solidaire continue sous de nouvelles formes. Les cheminots, dont certains, après des semaines de grève, ont le chiffre zéro au bas de la colonne salaire, ne pouvaient évidemment pas continuer le même mode d’action. Mais la revendication demeure, les saisonniers manifestent, les avocats ne cèdent pas, les syndicats envisagent de nouveaux rassemblements.

Le 49-3 n’est pas la fin du combat. Sur le plan institutionnel, il doit passer devant le Sénat, puis repasser devant l’Assemblée. Les élections municipales sont donc un moment de cette mobilisation. Donner les plus faibles scores possibles aux listes patronnées par LREM, discrètement ou publiquement, sera un carton rouge infligé au gouvernement, une façon de porter l’exigence sociale.

En Savoie, des communistes figurent dans plusieurs listes ne cachant pas leur engagement à gauche. Ils ont œuvré pour qu’elles soient le plus large possible, sans compromissions. Ces listes sont donc plurielles et ont tenté de regrouper toutes les sensibilités de la gauche afin de faire reculer la droite, de faire avancer le social dans la gestion municipale, de promouvoir le service public, de dénoncer la politique gouvernementale, d’apporter un clair soutien politique aux salariés, précaires et retraités en lutte contre la casse des retraites.

Certes, le choix communiste du rassemblement sur des bases progressistes a rencontré parfois des difficultés : à Chambéry, l’ambiguïté du Mouvement citoyen face à la démarche politicienne de Thierry Repentin (partisan affirmé des regroupements de communes sans consultation des citoyens), tout comme le souci identitaire de l’extrême gauche, ont nui à l’unité. Mais la liste « Chambéry, sociale, écologiste » continue à en porter l’idée, emmenée par la syndicaliste Sarah Hamoudi-Wilkowsky, soutenue par Cap à gauche, le PCF, la FI, Génération S.

C’est pourquoi les élections municipales sont l’occasion d’infliger un camouflet au président Emmanuel Macron, l’occasion de dénoncer sa politique antisociale, l’occasion de soutenir des propositions alternatives au libéralisme (la gratuité des transports en est une). Bien sûr, les choses sont différentes selon qu’il s’agisse d’une grande ou d’une petite commune. Mais les électeurs sont lucides, ils savent. Nous les appelons donc à ne pas s’abstenir, à voter massivement pour les listes porteuses d’un rassemblement à gauche pour faire reculer le pouvoir en place. On vote, et on vote pour la vraie gauche !

 

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