Par Evelyne Niveaux
LA RETRAITE DES MORTS Le gouvernement nous somme de travailler plus longtemps sous prétexte qu’il faut sauver notre système de financement des retraites qui serait menacé par... l’allongement de la durée de vie. Or, comme le rappellent à la fois les syndicats, et le très officiel Conseil d’Orientation des Retraites, notre système de retraite n’est, à ce jour, pas en péril. Le déficit du régime oscille entre 0,5 et 0,8 point de PIB seulement, jusqu’en 2032 puis se résorbe. De plus, ce déficit pourrait être absorbé. Par exemple, si on taxe les revenus du capital ou si on augmente les salaires, les cotisations (dites) patronales... Ce n’est évidemment pas la voie choisie par le président des riches. Le projet propose un recul du départ à la retraite de 62 à 64 ans avec 43 annuités dès 2027. Ce projet va imposer à tout le monde de travailler plus longtemps. Et ce sont les plus précaires, celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui exercent les métiers les plus pénibles, les femmes, les jeunes qui vont pâtir le plus de la réforme ! Rappelons aussi que l’espérance de vie en bonne santé stagne à 63 ans pour les hommes et 65, pour les femmes. Le projet des macronistes et de la Droite est un recul de société qui interdit une seconde vie de repos bien gagné après des années de labeur. UNE AUTRE RETRAITE EST POSSIBLE « Moi, une retraite, je n’en aurai jamais. ». Macron compte sur la résignation que ces propos, si souvent entendus, traduisent. Pour contrer ce fatalisme, faire face à l’extrême droite en embuscade et faire reculer l’abstention puissante, il faut amplifier le débat sur quelle retraite et quel travail nous voulons. Pour sa part, le PCF s’attache à dessiner les contours d’un système de retraite réaliste, réellement alternatif - et de son financement ! - qui redonne de la force à l’espérance, aux idées de justice sociale et de changement de société (voir encadré). N° JANVIER 2023 23 NE LÂCHONS RIEN ! La réforme Macron se heurte à un rejet massif de l’opinion (environ 70% d’opposants selon tous les sondages). Elle se heurte aussi à un front syndical uni et déterminé à la mettre en échec. Toutes les composantes de la Nupes préconisent le retour de la retraite à 60 ans et engagent leurs forces dans la bataille pour contribuer à la mobilisation et à la victoire. Le pouvoir a choisi l’épreuve de force. Le jeudi 19 janvier, il a perdu la première passe d’armes. La déferlante du refus a envahi les rues (40% de plus qu’en 2019 selon...la police). Même le découragement recule : 6 français sur 10 pensent que la réforme va devoir être modifiée ou abandonnée (sondage O-BC - Le Figaro du 20 janvier). Ce jeudi d’espoir donne confiance, fait bouillonner les idées et les envies de changement. Si la mobilisation perdure, si elle s’amplifie, Macron, les parlementaires LR co-auteurs de la réforme et le patronat qui l’inspire, devront reculer.
LES COMMUNISTES MILITENT pour une retraite digne pour toutes et tous Section des Bauges Ouverture des droits à 60 ans et 37,5 années de cotisation Revalorisation des pensions indexée sur les salaires. De nouvelles rentrées de cotisations : - égalité des salaires hommes-femmes -suppression des exonérations de cotisations patronales, -taxation des revenus financiers au tanx des salaires.
