Par Billy Margueron
Depuis quelques semaines nous nous interrogeons sur le nouvel engouement que certaines personnes semblent avoir pour le corridor fret européen et plus particulièrement sur sa partie franco-italienne communément appelée "Lyon-Turin".
Pour cette raison, et même si nous comprenons que les désagréments ponctuels exaspèrent les riverains mauriennais, le PCF Savoie tient à rappeler les bien faits de ce chantier international et à répondre aux imprécisions de certains opposants.C'est l'assurance de rendre le rail plus économique et rapide que la route pour les marchandises et ainsi faire disparaître la plupart des millions de camions qui passent en Maurienne et sur la VRU chambérienne. La pollution aux particules fines tue environ 150 personnes chaque année dans nos pays de Savoie et la ligne actuelle ne pourrait pas accueillir tout ce fret.
C'est permettre, en libérant la ligne historique des trains de fret, un cadencement des TER pour diminuer les transports individuels quotidiens (lycée-nnes, salarié-es...) et touristiques, et envisager une liaison tram-train entre Aix les bains et Chambéry, voir un vrai trafic type RER entre la préfecture et les autres villes du département. Tout cela au sein d'un grand service public de la mobilité.
C'est rendre encore plus attractives nos usines de métallurgie (Ugitech le plus gros employeur du département, mais également FerroPem, Trimet...) puisqu'une partie non négligeable des marchandises passant les Alpes sont destinées à ces différentes filières ou proviennent de celle-ci.
Enfin, c'est faire la dernière portion manquante du corridor fret européen qui permet une liaison complète entre le Portugal et l'Europe de l'est, remettant la France au cœur de l'Europe et permettant une liaison complète jusqu'en Asie, seule alternative aux porte-conteneurs extrêmement pollueurs, au même titre que les camions.
Avec le réchauffement climatique, ce projet Lyon Turin, datant des années 90, est, donc, devenu vital pour les habitant-es du département, comme pour les industries et même pour le pays entier.
Son coût est, au final, très relatif, quand on le compare au coût de la pollution, aux investissements routiers et que l'on prend en compte sa longévité, son effet bénéfique sur la planète et la vie quotidienne des savoyards.
La fédération du PCF Savoie
Le 15 Juin 2023
