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Section de Chamoux/Coise/ La Rochette

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Secrétaire de section
Jean-Claude Benoit

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Jean-Claude Benoit
 
 
 

 JEAN-CLAUDE BENOIT 

Mon adhésion au PCF

Juillet 1966: au lendemain de la fin de la «Prof” comme nous appelions “le lycée technique” de Chambéry, entré chez Perrier Métallurgie, une entreprise d’une bonne centaine de salariés, située à St Alban-Leysse. A cette époque, avec moins de 400 000 chômeurs il était plutôt facile de trouver un vrai boulot! Embauché à l’essai comme “perfectionnant” je ne sais pas si cette qualif existe toujours: donc pas de gros salaires !
Les horaires: 60 heures par semaine et seulement 3 semaines de congés. C’était l’époque !
Rapidement dans le bain syndical, grâce à un camarade de l’atelier de chaudronnerie: adhésion à la CGT.  Quelques semaines plus tard grève nationale dans la métallurgie pour les quarante heures et la retraite à 60 ans. Il faudra attendre plusieurs années pour obtenir cela. Puis arrive mai 68. Grève générale!
Entre temps Perrier Métallurgie avait été racheté par les Pompes Guinard, et notre directeur d’un seul coup déclare “je ne suis pas un capitaliste, je suis un salarié comme vous”.
Responsable du Centre départemental de la jeunesse CGT, avec une bonne délégation de la Savoie, en mai, nous partons à Paris pour une Conférence Nationale de la jeunesse. Surprise! Dès le le début arrive Georges Séguy, le Secrétaire général de la Confédé qui nous annonce que les salariés doivent rejoindre leur entreprise pour participer à l’organisation de la grève.
Ainsi, aussitôt arrivés, aussitôt repartis! Non sans avoir fait un petit tour dans Paris si bien quand arrivant à la gare…plus de train, les cheminots n’avaient pas perdu de temps! Donc 2 jours pour rentrer en stop.
Occupation des usines et une série de gags exemple: un jeune salarié vient me dire “dans notre petite boite on voudrait bien faire grève mais les gars n’osent pas”. Pas de problème, à 14h15 RDV à l’atelier, j’entre et le premier sur qui je tombe…le patron “ vous cherchez de l’embauche?” me dit il. « Non pas exactement je représente l’Union locale CGT et je viens voir vos salariés pour faire le cahier de revendications et éventuellement faire grève. Attendez me dit-il, je vais les chercher! Quelques minutes plus tard le groupe était dehors, rapide élaboration du cahier de revendications et la grève est déclarée, Syndicaliste oui, mais avec une mère qui faisait le cathé fallait pas exagérer et, comme la CGT était reçue comme une courroie de transmission du PCF, je me faisais fort de dire que je n’adhérerai pas au PC !
Mais, le 27 mai se tenait le fameux meeting de Charlety, sans la CGT ni le PCF, pour mettre en route
Mendès-France sur le chemin du remplacement de De Gaulle (parti en goguette en Allemagne chez le commandant des forces françaises). Dès le lendemain Mitterrand se déclarait lui aussi candidat.
Bref, tout se mettait en place pour un changement au sommet de l’Etat…pour que rien ne change en bas !
C’est alors que je suis allé réclamer mon adhésion au PCF.

Jean-Claude BENOIT
Section Chamoux S/ Gelon
 

Les 100 ans du PCF

le 06 mai 2020