PCF Savoie

C’est en 1999 que j’ai franchi le pas pour adhérer au PCF.

Resituons la période : la gauche plurielle gouverne avec une immense majorité de libéraux sociaux aux postes principaux.

Statutairement, je ne suis donc pas « vétéran » mais… 

Avec ma sœur Christel, nous avons appris à lire dans L’Huma (et avec la « VO » et « Antoinette », le magazine féministe de la CGT (ou on apprenait à découper les patrons !)

J’ai aussi été bercé par les récits de la vie des résistants face à la barbarie nazie. Leur héroïsme, leur sacrifisme, comme Ambroise Croizat, Jean-Pierre Timbaud, le Colonel Fabien, Cécile Rol-Tanguy… ces vies ont orienté mon engagement et mon émancipation vis-à-vis de la société capitaliste.

 

 J’ai adhéré aux JC en 1987 à 15 ans avec un pote Fabien. Franck Gagneux en était le Secrétaire Général. Je me rappelle d’une manifestation nationale à Paris. Dans le car, il y avait des « punks à chiens ». L’occasion de boires mes premières bières entre camarades, à refaire le monde.

Le début des années 90 est aussi l’occasion d’aider mes parents à monter et à tenir le stand de la section de La Bridoire à notre fête des Allos.

 

En 1993, je réussis le concours des impôts. L’occasion de découvrir « Paris » et…la CGT ! j’adhère en septembre 1995 de retour de mon service militaire. Mon engagement à la CGT a toujours été très politique : débattre, mener la bataille des idées (grâce à l’Huma), distribuer (puis rédiger) des tracts, manifester…

 En 1996, j’entame un long bail avec la Fête de l’Huma. Pendant 11 ans, je deviens un des « monteurs » : des camarades qui prenaient des vacances pour organiser la fête. Merci à Philippe Veuillet, à Jacky Fluttaz, à Gilles Cointy, à Alain Caréglio… pour leur solidarité. Que de bons souvenirs malgré des moments plus difficiles comme ne pas se laver pendant plusieurs jours ou à se retrouver sans manger car « le cuistot » était trop cuit !

Cette semaine (Eh oui, le lundi et le mardi, fallait ranger !) de fête, de fraternité, de débat, de rigolade me permettait « d’emmagasiner de l’air »pour supporter le quotidien…

 

 Et donc, ce n’est qu’en 1999 (j’ai pourtant été sollicité très très régulièrement n’est-ce pas Baby ?) que je me décide à adhérer. L’occasion d’être d’aplomb sur ses deux jambes (le syndicat et le parti !). Adhérer au PCF était pour moi une étape importante dans une vie. On rejoignait « les héros du quotidien ». Celles et ceux qui pensent que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers.  Celles et ceux qui ont résisté durant l’occupation (des pensées pour Guy, Georges, Jeannette et Jo…), celles et ceux qui vendent l’Huma, qui collent, qui distribuent, qui se retrouvent en réunion le soir après le travail malgré les enfants à gérer…  On rejoint le « monde des grands ».

 Depuis cette date, je suis bien dans notre PCF. Nous essayons collectivement de comprendre les contradictions du monde, de la société, de rêver et construire un monde communiste.

 

Alors, oui, je suis très fier d’avoir la chance d’avoir des parents communistes. Merci à eux.