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 Municipales : Vous avez dit « gestion » ! 

 
 

« Pour des municipales, le parti importe peu. On est là pour une ville, ses citoyens ». Ainsi s’exprime, dans Le Dauphiné du 19 février, un jeune albertvillois, Louis Bosc, candidat aux élections municipales. Avec les municipales serait-on en dehors du jeu politique ? Dans la même page, un étudiant, habitant des Déserts (Bauges), candidat lui aussi, déplore « qu’avec la crise de la participation, « politique » (soit) devenu un gros mot ». A la différence de l’Albertvillois, le jeune désertier est convaincu que « pour changer les choses, il faut faire de la politique, ça construit toute notre vie autour ».

Alors politique ou pas un mandat de conseiller municipal ? Thierry (le prénom a été changé), trentenaire, réélu dans une commune des Bauges de 500 habitants, nous a livré son point de vue. D’entrée, il fait part d’une réflexion (qu’il ne reprend pas à son compte) entendue récemment à propos de gestion municipale : « Moi je ne fais surtout pas de politique ! ». Pour sa part, Thierry, pendant ses six ans de mandat, pense qu’il a fait surtout de la gestion. Une gestion, loin d’être pépère, plutôt usante : il faut aller sur le terrain (chantier montagnard), instruire des dossiers (problème de compétence), contacter les administrations (subventions), etc.

Mais pour Thierry, la gestion change de tournure avec ce qu’il appelle « les grands sujets », par exemple la fusion des intercommunalités. Il confie son sentiment d’impuissance : Grand Chambéry leur a été imposé « d’en haut, de par la loi NOTRe, alors qu’on avait une communauté de communes près de chez nous ». Il confirme le même malaise vécu lors de l’élaboration et l’adhésion au PLUI. Par exemple, Thierry a été consterné en apprenant que le Conseil municipal d’une commune comme le Châtelard avait été contraint de revenir sur son vote contre l’adhésion au PLUI. Autre réflexion : il regrette que le service de renouvellement des cartes d’identité ait échappé aux communes des Bauges. Thierry avoue « qu’on en vient à céder souvent ». Il craint que les élus baujus en viennent à céder de nouveau demain sur la fusion des communes.

Tout naturellement, il en vient à dire : « On fait de la politique même si on ne le réalise pas tout de suite » (comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir-Ndlr). Il prend encore l’exemple du choix fait en matière d’éclairage public communal : l’économie, l’écologie, donc la politique, ont compté dans la décision. En conclusion, pour Thierry, gestion et politique sont liées. Il exprime l’idée que finalement à contrario du « moi, je ne fais pas de politique », « la politique n’est pas forcément si horrible que ça ». Ajoutons, pas horrible, et incontournable. Le mot politique (qui vient de polis, la cité), exprime l’art et la manière d’organiser la vie dans la cité, en société.

Marc Pavy  

 

 

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