Les électeurs de gauche n’ont rien vu de positif dans le pacte de «responsabilité» proposé au Medef par François Hollande.
Son hymne aux thèses patronales les trouble : même François Chérèque a trouvé que le Président avait «dérapé» en faisant de la traque aux «abus» à la Sécurité sociale une priorité, alors qu’il ne disait rien des énormes fraudes sociales des entreprises.
Mais le pire serait de baisser les bras devant cette politique.
Les prochaines élections concernent la commune, un lieu dont les communistes ont fait un bouclier social, un moteur de services publics, un endroit où se sont affirmées des pratiques démocratiques nouvelles, rassembleuses.
Or, la recherche maladive d’économies menée par le gouvernement va priver les municipalités de ressources souvent vitales pour les familles populaires. Il faut donc encore plus faire des communes des lieux de refus de l’austérité, s’en emparer pour les démocratiser, pour en faire des lieux d’innovation sociale, de constructions (de logements sociaux, par exemple), d’exigence de moyens financiers pour faire du social, des lieux qui impulsent des pratiques culturelles accessibles à tous, bref des lieux qui s’émancipent de l’ordre libéral.
Objets de convoitise pour des forces politiques qui parient sur l’abstention, les communes peuvent être des ferments du progrès social. Alors, mobilisons-nous pour les élections.
Alain Dupenloup
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