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Transalpine Lyon Turin - Des éléments à verser au débat

La revue «Progressistes» publie tout un dossier sur la question des transports. Le secrétaire du PCF 73, Alain Ruiz, y apporte sa contribution à propos du Lyon Turin. Nous en donnons ci-dessous quelques passages particulièrement «pointus».

En répondant à l’augmentation du trafic des marchandises, le Lyon Turin va relancer les TER

Alain Ruiz écrit notamment : «Sur 10 ans, le transport des marchandises dans l’arc alpin a crû globalement de 20,5% (…) Entre 1991 et 2011, le transport des marchandises en France a crû de 34% (le transport routier augmentant de près de 60% et le fret ferroviaire reculant de 35%). C’est une catastrophe pour les émissions de gaz à effet de serre (…)
Une ligne ferroviaire Lyon Turin, échappant aux contraintes de la ligne historique du Mont Cenis, est indispensable pour mettre fin au tout-camion et répondre aux enjeux écologiques. Le tunnel de base évitera pentes et ruptures de charges, permettra de réduire le temps de trajet passager Lyon Turin de 4h17 à 1h45 et libérera la ligne historique pour les TER. Car, sur sa partie Lyon Chambéry (via St André le Gaz) cette ligne sous contraintes est aujourd’hui saturée. Soulagée (par le Lyon Turin) des trafics transalpins, elle pourrait offrir des TER entre Lyon, Grenoble, Chambéry ou Annecy, voire autoriser des dessertes interurbaines de type tram-trains (…)

L’augmentation de l’investissement routier est une réalité peu combattue

Pourtant c’est avec des arguments écologiques que les opposants au projet mobilisent. Ils pointent avec raison la Savoie comme le département le plus pollué de France. Mais c’est le transport routier qui est en cause, et les nombreux projets d’infrastructures routières (contournement de Chambéry, tunnel bitube au Fréjus, prolongement de l’A48 entre Bourgoin et Ambérieux, rétablissement des 2 fois 3 voies entre Bourgoin et Chambéry) ne mobilisent que peu d’opposants, bien moins que le tunnel ferroviaire !». D’une certaine façon, n’est-ce pas le service public qui est visé par certains opposants au Lyon Turin ?
La question mérite d’être posée, car le lobby routier est puissant et sait se trouver des relais politiques.

Il faut tout prendre en compte.

Abordant ensuite la mise en oeuvre du projet, Alain Ruiz précise que «les rapports à la population impactée doivent être traités de manière plus concertée et démocratique. Il faut mettre en place des aménagements fonciers pour aider les agriculteurs à répondre à l’impact du projet sur l’économie agricole de l’Avant pays savoyard, de la Combe de Savoie et des autres territoires traversés (…) et bien mesurer que le projet créera en Maurienne plus de 2 000 emplois directs sur ses principales années, et 285 emplois durables pour l’exploitation du tunnel». En conclusion, une contribution sérieuse et argumentée. A lire.