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Vallée des Villards en Maurienne - L’idée préfectorale de fusionner les deux communes des Villards pose toute la question de la réforme territoriale

Le préfet de la Savoie a évoqué, devant le maire de St Alban, Jacqueline Dupenloup, la possibilité de fusionner les deux communes de St Alban et St Colomban des Villards. Jacqueline Dupenloup n’a pas trouvé la proposition pertinente et ne l’a pas acceptée.
On peut la comprendre. Ces deux communes ont une vie municipale active et la démocratie s’y exprime clairement au travers de listes différentes lors des élections municipales. Elles travaillent ensemble autour d’un certain nombre de compétences sans éprouver le besoin de fusionner.
Cette volonté (venue du gouvernement et partagée par la droite quoiqu’elle en dise) de pousser aux fusions communes, départements et régions, sans tenir compte ni de l’histoire, ni des habitudes, ni des coopérations déjà construites, sans consulter les citoyens concernés, n’est pas guidée par la belle idée de favoriser les mises en commun, mais au contraire par le projet de créer de grands territoires concurrents entre eux dans une conception ultralibérale des choses.
Dans une énième longue (et fastidieuse) interview au journal La Savoie Hervé Gaymard a franchement avoué une autre des raisons des fusions en déclarant : «il faut renforcer la mutualisation de services, d’équipements et de personnels pour faire des économies budgétaires». Le mot est lâché ! Mais ce qu’il recouvre est caché. Car cette «mutualisation pour économies» implique la diminution des services rendus à la population.
Quand il a fallu prêter des milliards aux banques pour les sauver d’une faillite qu’elles avaient elles-mêmes provoquée, Hervé Gaymard n’a pas fait allusion à la nécessité de faire des économies.
Quand il s’est installé (tous frais payés) dans un immense appartement parisien de 600 m2, il n’a pas non plus fait allusion à la nécessité de «faire des économies». Pour les ultralibéraux (qu’ils se disent de gauche ou s’affirment de droite), les économies, c’est toujours sur le dos des peuples qu’il faut les réaliser ! On a le droit de ne pas être d’accord. C’est notre cas.