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Economie - A moins ça marche, à mieux ils continuent !

C’est avec lucidité que le PCF écrit : «plus la politique gouvernementale d’austérité étouffe la croissance, plus nos ministres veulent l’aggraver»… Gribouille va encore s’enrhumer.
D’après la Commission européenne (qui n’a rien de marxiste…), la France devrait voir ses déficits grimper à 4% du PIB en 2014, et encore à 3,9% en 2015. C’est pourtant pas faute de diminuer la dépense publique et de réduire les dépenses sociales ! Que se passe-t-il donc ?
La politique d’austérité et la réduction des aides sociales (son corollaire) assèchent la consommation. Cet affaiblissement de la consommation populaire interdit la relance durable de la croissance, diminue le marché intérieur et entraîne le maintien d’un chômage élevé. Comme les autres pays européens pratiquent aussi une politique d’austérité, comme la relance économique dans les autres parties du monde se fait par à coups et de façon contradictoire, la fameuse «conquête de nouveaux marchés» ne tient pas ses promesses et la stagnation économique perdure. C’est ennuyeux...
Qu’à cela ne tienne, «nos gouvernants s’apprêtent à baisser encore les rémunérations et la protection sociale (ce qu’ils appellent le coût du travail) pour fournir de nouveaux cadeaux au capital», lequel va joyeusement les gaspiller en dividendes versés aux actionnaires. Et ce gaspillage n’est pas mince puisque la France se classe troisième parmi tous les pays du monde pour le montant des dividendes versés. Le sourire satisfait de Pierre Gattaz s’explique. Ces dividendes vont gonfler encore le volume des placements financiers qui parasitent l’économie réelle et détruisent l’emploi en exigeant des rendements tellement élevés que les entreprises ne peuvent y répondre qu’en écrasant la masse salariale. L’argent emmagasiné par les actionnaires ne sert pas à l’emploi, seuls les gogos peuvent y croire.
C’est l’ampleur des luttes sociales qui peut modifier la donne.
Même des économistes bourgeois bien en cour (voire un prix Nobel d’économie !) commencent à trouver qu’on va dans le mur. Mais pas le gouvernement, pas le Président de la République.
«Puisque nous échouons, continuons» ! Et on remet le couvert avec les cadeaux financiers octroyés au patronat au travers d’un pacte dit «de responsabilité» qui aurait pu être rédigé par le Medef lui-même. C’est un désastre social qui est ainsi programmé, et par des hommes politiques semblant pourtant doté de solides connaissances. C’est que les connaissances ne suffisent pas. In fine, il y a le choix de classe, et ils ont abandonné le camp des salariés, cédant sans états d’âme aux exigences patronales. C’est peut-être le naufrage final d’un certain «socialisme».